Une énième rencontre s'est tenue hier au siège de la DSA (Direction des services agricoles) et a réuni des producteurs de pommes de terre et d'oignons, avec le DSA, le président de la chambre d'agriculture, le représentant de l'ONILEV et ceux relevant des filiales de PRODA, pour trouver un terrain d'entente pour le stockage de la surproduction de ces deux légumes dont les prix ont beaucoup chuté. Rappelant le principe ayant valu la mise sur pied du dispositif «Syrpalac» et la volonté maintes fois affichée par le ministère de l'Agriculture pour une meilleure régulation du marché et voler au secours des agriculteurs, deux agréeurs furent dépêchés hier à Tiaret pour discuter avec les producteurs de la qualité. Une qualité trop souvent objet de litige entre certains organismes et les fellahs de la région. Certains camions ont été carrément refoulés devant les frigos car le produit de la transaction ne répondait pas aux normes de calibrage requises. Sur le terrain, du côté de Dahmouni, Sebaine, Taslemt ou au niveau de la ferme pilote Haider, de très grandes surfaces sont consacrées à la culture de ces légumes forts prisés, cultivés en quantité mais dont la surproduction a généré des inquiétudes légitimes. A Tiaret, la culture de pomme de terre commence à faire son chemin depuis que les eaux du barrage de Dahmouni ont été dirigées vers son irrigation tout comme l'oignon, une plante potagère qui se place en première position à l'échelle nationale. En dépit d'un prix fixe de 20 dinars le kilogramme que PRODA s'est engagée à acheter de chez les producteurs pour ce qui est de la pomme de terre, les 2 dinars pour les frais de stockage de l'oignon demeurent insuffisants aux yeux de certains fellahs quand on sait les dépenses générées pour sa culture. Il est tout aussi vrai que le rendement à l'hectare, pour ce qui est de l'oignon, est de 600 à 900 quintaux à l'hectare. Intervenant dans le circuit, l'ONILEV, par le biais de son représentant régional, a expliqué les mécanismes tout comme le fait la chambre et la DSA.