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Un commis de l'Etat au service du pouvoir
Nouredine Bedoui, nouveau ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels
Publié dans El Watan le 19 - 09 - 2013

Au bout d'une longue carrière de wali, Nouredine Bedoui accède tout naturellement au staff gouvernemental.
N'était la conjoncture politique et la tendance du pouvoir à choisir ses hommes exclusivement parmi la clientèle, le profil technocrate de Bedoui serait le mieux indiqué pour occuper de telles fonctions au sein du gouvernement actuel. A 54 ans, cet énarque a fait le tour du poste de wali depuis 1995, assumant la direction à la tête des wilayas de Bordj Bou Arréridj, Sidi Bel Abbès, Sétif et enfin Constantine, où il a passé trois années à attendre le coup de fil du palais Saadane. Là où il passe, il laisse son empreinte d'homme d'action attaché aux formalités. A Sétif où il est resté six ans, il a donné un coup de pouce au relogement et réussi à sortir la région kabyle (Beni Ouartilène) du sous-développement en reliant les zones montagneuses au réseau de gaz. Une prouesse, assure le journaliste K. Beniaïche. Il a surtout boosté l'investissement en convainquant, entre autres, le groupe Cevital à installer son usine Samsung sur le territoire de la wilaya.
A son arrivée à Constantine en septembre 2010, Bedoui devait prendre en marche le train du développement de la métropole. Mais son style tranche franchement avec celui de son prédécesseur, Abdelmalek Boudiaf, avec qui il partage, cependant, l'art de communiquer pour se mettre en valeur et transformer la moindre de ses décisions en un ouvrage miracle. Mieux, c'est la rupture avec tout le discours et la méthode de Boudiaf. «Nous avons assisté à une déboudiafisation», affirme W. Meziane, un universitaire ayant collaboré avec le cabinet. Discret, posé, Bedoui parlet peu et réfléchit beaucoup, poursuit notre interlocuteur.
«Déboudiafisation»
Pour souligner sa différence, il met au tiroir le plan de modernisation de la métropole de Constantine (PPMMC), cheval de bataille de Boudiaf, et se tourne vers des préoccupations de proximité des citoyens et promet d'améliorer les services. Il s'engage aussi à booster l'emploi et l'investissement dans une wilaya économiquement à la traîne. «Pour moi, le sommet de la modernisation est d'arriver à s'occuper des problèmes quotidiens des Constantinois et à trouver une solution à leurs doléances», explique-t-il en février 2012 dans la revue Le Rhummel, éditée par la wilaya.Pour se distinguer aux yeux du pouvoir central, il invente une nouvelle formule de logement, le logement promotionnel aidé (LPA) pour remplacer le LSP, dont il décrète l'échec. En grande pompe, il lance la formule et réussit à avoir l'aval du gouvernement pour plusieurs milliers d'unités. L'engouement populaire fera le reste. Seulement voilà, les 30 000 souscripteurs inscrits en 2011 attendent toujours, alors que le projet n'a pas encore quitté les bureaux de la daïra chargés d'étudier les dossiers. Grosse déception. Logement toujours, Bedoui s'engage aussi à éradiquer l'habitat précaire, véritable tonneau des Danaïdes dans la capitale de l'Est. Des milliers de logements sont distribués en trois années, mais l'effort de l'Etat est détourné au profit d'une filière rurale qui en fait un business prospère, au détriment des demandeurs du logement social, oubliés depuis une décennie. Conscient de l'escroquerie, Bedoui déclare le jour du relogement des 1400 familles du bidonville Fedj Errih, qu'il savait qu'il venait de reloger indûment des familles issues de la wilaya de Skikda.
Neutraliser les foules
Ses fans lui attribuent, cependant, plus de rigueur dans la conduite de l'exécutif, l'innovation du contrat de confiance censé désamorcer la colère du logement, la relance de l'habitat rural, la création d'EPIC chargées des fonctions de nettoyage, d'éclairage de la ville et de ses espaces verts. Le mépris qu'il voue aux élus et aux associations est apprécié de façon mitigée, en revanche. Mais privé de compétences au sein de l'exécutif, Bedoui échoue à lancer des projets importants, comme celui du complexe sportif ou à achever le centre anti cancer qui accuse dix ans de retard. Il échoue surtout à tenir sa promesse de booster l'emploi et à ramener des investissements. «Je m'engage à œuvrer inlassablement pour faire de Constantine une ville économique et une pépinière d'entreprises dans toutes les filières», prometait-il en juin 2011
Reste le football, le registre de prédilection de Bedoui. Pour beaucoup, hormis les fous du stade, le wali en a trop fait et trop donné. Ce n'est pas par amour du club, mais une manière de faire la politique, un levier qui s'appelle la gestion des foules, si importante pour neutraliser des dizaines de milliers de supporters imprévisibles, par ces temps de révolutions arabes. Comme à Sétif, où il était considéré comme le premier dirigeant du club phare, l'Entente de Sétif, à Constantine il se réunissait chaque semaine avec les dirigeants du CSC et du MOC, s'immisçant sans gêne dans les affaires des deux clubs.
Normal, à considérer la manne financière qu'il a ouverte pour alimenter les deux clubs, surtout le CSC auquel il a accordé environ 300 milliards de centimes en trois années. Du jamais vu !
Le nouveau ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, technocrate dévoué au pouvoir en place, se sentira comme un poisson dans l'eau au sein du nouveau gouvernement Sellal, dont la mission consiste à prolonger le règne de Bouteflika.


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