Le gouvernement a promis, hier, d'agir contre le parti néo-nazi, Aube dorée, après le choc provoqué par le meurtre d'un antifasciste, tué par un membre présumé de cette formation politique. Dans une communication télévisée à la mi-journée, le Premier ministre, Antonis Samaras, a déclaré que «le gouvernement est déterminé à ne pas permettre aux descendants des nazis d'empoisonner la vie sociale, de commettre des crimes, de provoquer et de miner les fondements du pays qui a fait naître la démocratie». Le meurtre a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi près d'Athènes. La victime, Pavlos Fyssas, était un musicien de 34 ans. Selon les premiers éléments de l'enquête, le drame a été provoqué par un groupe d'une trentaine de personnes qui attendaient la victime et ses amis à la sortie d'un café, où ils suivaient un match de football. Ces hommes, décrits comme étant vêtus de noirs pour la plupart, avaient été appelés en «renfort» par des camarades à l'intérieur du café, selon des témoins. Dans le groupe embusqué à l'extérieur de l'établissement, l'accusé, âgé de 45 ans, a asséné des coups de couteau mortels à Pavlos Fyssas. Il a été arrêté illico. Les obsèques de Pavlos Fyssas ont eu lieu en fin de matinée à Keratsini, en présence de centaines de personnes. «Cet incident est choquant et intolérable. (…) Si le gouvernement grec et le Premier ministre Antonis Samaras ne parviennent pas à faire cesser ces comportements haineux(…), la présidence (grecque) sera inacceptable», a déclaré mercredi le président du groupe socialiste au Parlement européen, Hannes Swoboda, alors qu'Athènes s'apprête à prendre la présidence de l'UE. en janvier.