Les habitants de la localité de Seharoua, dans la commune de Boudouaou, ont soulevé de nombreux problèmes liés à leur vie quotidienne. Et, c'est pour faire entendre leur voix qu'ils ont procédé la semaine dernière à la fermeture du siège de l'APC de ce chef-lieu de daïra, en signe de protestation contre «le laxisme dont font preuve les élus locaux» pour résoudre les problèmes prévalant au niveau de leur quartier. «Nous nous sentons oubliés par les autorités locales. Et pour cause, l'eau n'a pas coulé dans nos robinets depuis vingt ans. Les services de l'hydraulique ont dépensé plus de 45 millions DA pour l'installation des conduites d'alimentation, mais notre calvaire perdure à ce jour», se plaint un résidant. Celui-ci dit ne pas comprendre les raisons de «cette pénurie qui n'a que trop duré», soulignant que «la conduite de Taksebt est passée pourtant non loin de notre localité». Les protestataires se sont plaints également de l'absence d'une école primaire dans leur quartier, précisant que leurs enfants sont scolarisés dans des établissements de la commune de Kharouba. «Notre cité compte plus de 450 foyers, et cela fait plusieurs années que nous réclamons la réalisation d'une école primaire. En vain !», déplorent-ils. Certains soulèvent en outre le problème de la détérioration des ruelles de leur quartier qui, d'après eux, n'ont pas été revêtues depuis une décennie. Autre problème qui les a poussés à fermer le siège de la mairie est le non raccordement de leurs foyers au réseau d'assainissement. «Aujourd'hui, nous ne sommes pas venus ici pour rien. Il est vrai que notre action va empêcher nos concitoyens de se faire délivrer des documents administratifs, mais ce sont les fausses promesses de nos responsables qui nous ont poussés à agir de la sorte», a fait savoir l'un d'entre eux. Les manifestants se sont dispersés dans le calme en début d'après-midi, mais en prévenant qu'ils reviendraient à la charge si rien n'est fait dans les prochains jours en réponse à leurs doléances.