Le ministre du Commerce s'est montré confiant quant à « l'imminence » de l'accession de l'Algérie au temple du commerce international. Le dixième round des négociations en vue de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) aura lieu en juin prochain. L'information a été donnée, jeudi, par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. S'exprimant en marge des travaux de la 3e session ordinaire du conseil national de l'UGCAA tenue à Alger, le ministre s'est montré confiant quant à « l'imminence » de l'accession de l'Algérie au temple du commerce international. « L'année 2006 sera celle de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC », a-t-il déclaré. Prévue pour la fin de l'année 2005, l'entrée de l'Algérie à cette organisation a été, faut-il le souligner, ajournée de plusieurs mois en raison, notamment, de la réticence d'au moins quatre membres de l'OMC, en l'occurrence les USA, l'Argentine, l'Australie et l'Union européenne (UE). Les Etats-Unis d'Amérique, rappelons-le, avaient refusé que l'Algérie entame la rédaction du rapport final devant sanctionner les négociations de son adhésion à l'OMC, arguant qu'ils ont encore beaucoup de questions à lui poser. Toutefois, El Hachemi Djaâboub a estimé que l'Algérie a satisfait plusieurs demandes de l'OMC en introduisant des amendements et des abrogations de certaines lois. « La balle est actuellement dans le camp des membres de l'OMC », a-t-il souligné. L'Algérie, a-t-il expliqué, a répondu récemment à plus de 100 questions additionnelles et elle a opéré plusieurs amendements et abrogations demandés par l'OMC, ce qui lui permettra « d'y accéder par la grande porte ». Les exportations algériennes stagnent Ce nouveau round sera consacré vraisemblablement aux réponses que devront apporter les négociateurs algériens aux observations émises par certains membres de l'organisation. Des observations ayant des rapports avec le système des licences d'importation, le système fiscal et les droits de propriété intellectuelle. Parmi les dossiers qui freinent l'avancée du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC, il y a aussi la libération du marché des services et l'ouverture du champ audiovisuel. Saluant l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE, depuis le 1er septembre 2005, le ministre du Commerce a estimé cependant qu'aucune évolution n'a été enregistrée concernant les exportations des produits algériens. En effet, les exportations algériennes, hors hydrocarbures, n'ont pas atteint 1 milliard de dollars, un montant ne suffisant même pas à couvrir la facture des médicaments. Les raisons. Selon El Hachemi Djaâboub, les opérateurs algériens manquent de compétences en mesure de maîtriser le processus national d'exportation. En dépit des richesses naturelles et de produits industriels et agricoles dont recèle le pays, les exportations demeurent confrontées à plusieurs obstacles, en particulier le conditionnement. S'agissant de la possibilité de création d'une zone de libre-échange arabe, l'orateur a affirmé que les règles devant régir cette zone ne sont pas encore définies. L'Algérie, a-t-il indiqué, œuvre à la création d'une zone de libre-échange avec la Tunisie. Concernant la lutte contre le marché parallèle, le ministre a annoncé la mise en place d'un laboratoire national d'analyses et de contrôle pour contrôler les produits importés, notamment l'électroménager.