Les espaces de jeu font cruellement défaut à la capitale. « Pas moins de 5000 quartiers d'Alger sont, aujourd'hui, dépourvus d'aires de jeu et autres espaces de détente », affirme une source proche de la wilaya d'Alger. Selon la même source, les différentes cités de la capitale sont censées disposer de quatre catégories d'espaces de détente. La première est destinée aux enfants dont l'âge est inférieur à 6 ans. « En général, ce genre d'espace de jeu doit être tout près de l'entrée des immeubles, afin de permettre aux parents de mieux surveiller leurs enfants », explique notre source. La deuxième catégorie d'espace de jeu est réservée aux enfants dont l'âge varie entre 6 et 12 ans. Les enfants âgés de 12-18 ans sont supposés, quant à eux, avoir à leur disposition des stades de plus de 900 m2 de superficie. La dernière catégorie est celle des espaces destinés aux adultes. Par ailleurs, notre source signale que « dans certains pays, un parc doit être obligatoirement mis en place au niveau des quartiers ou des cités comptant, au minimum, 6000 habitants ». On nous informe, de façon globale, que la norme internationale en matière d'espace de jeu est de 15 m2 par logement. Il va sans dire que cette norme est loin d'être respectée dans la capitale. L'un des principaux facteurs à l'origine de ce déficit est l'occupation anarchique des terrains. Un phénomène dont a souffert la ville pendant plusieurs années. Toutefois, ce fléau n'explique pas, à lui seul, la rareté des espaces de jeu dans les cités algéroises. « Les différents maîtres d'ouvrage chargés de réaliser de nouvelles cités semblent donner la priorité à la construction des logements uniquement, en sous-estimant visiblement l'importance des espaces de jeu », constate notre source. Il convient de noter que la capitale algérienne compte, selon les chiffres officiels, un million de jeunes. 100 000 nouvelles cités sont également à construire dans cette ville vers 2010. Il est presque superflu de dire, enfin, que les cités ne disposant pas d'espace de jeu sont celles où le phénomène de la délinquance est le plus développé.