Depuis l'entrée en vigueur le 5 mai de la décision de la tutelle qui interdit le transport aux fourgons à 9 places, les 64 transporteurs publics concernés par cette mesure restrictive se trouvent réduits au chômage. Leur demande d'aménager leur véhicule de manière à augmenter le nombre de places et contourner ainsi cette décision qu'ils jugeaient arbitraire se heurte au silence de la direction des transports. Pourtant, dans d'autres wilayas, le procédé affirmaient-ils était en cours. En effet, selon eux, les fourgons ciblés par cette mesure impopulaire ont été aménagés de manière à obtenir 5 à 6 nouvelles places. Saïd et Hafid, qui se trouvaient la semaine dernière avec les autres transporteurs au parc de la cité administrative pour une action de protestation contre une telle décision, nous montraient l'intérieur de leur fourgon et désignaient l'espace qui pouvait être aménagé pour recevoir plusieurs places. « On pourrait obtenir 4 places, voire 6. Ce qui ferait des fourgons de 12 et 14 places, comme on en voit sur toutes nos lignes. » Et de se plaindre de la cherté de la vie et des conséquences qu'une telle décision entraînerait pour eux et ceux qui leur louent les licences de transport. Certains se demandent comment ils vont faire pour rembourser le crédit obtenu auprès de l'Ansej, étant donné que le véhicule est gagé. Ainsi, ils sont dans l'impossibilité de le vendre. Par ailleurs, il est évident qu'une telle mesure aggravera la situation caractérisée par un important déficit en moyens de transport à travers la wilaya.