A l'occasion du double anniversaire de la création de l'UNJA et de la Journée de l'étudiant, le secrétaire général de l'ONEC, Tayeb Houari, qui a tenu à participer aux festivités, a animé, en début de soirée, une conférence de presse où il a été surtout question de condamnation des crimes perpétrés par le colonialisme et de positions de l'ONEC par rapport à la nation et à la politique et l'exercice du pouvoir. M. Houari a d'emblée tracé un chemin du plan d'action de son organisation, « décidée, dit-t-il, à faire le droit du peuple algérien à la reconnaissance des crimes et génocides perpétrés contre lui par le colonisateur d'hier ». Débattu en 1990 à l'APN, ce problème, ajoutera-t-il, « fait toujours partie de nos préoccupations majeures et de notre programme de lutte contre l'oubli ». A une question d'El Watan relative à la participation de l'organisation à la vie politique notamment à l'approche des nouvelles échéances électorales, M. Houari répondra : « Notre devise au sein de l'organisation est influe et ne t'influe pas. Autrement dit, l'ONEC peut contenir une ou plusieurs sensibilités, voire des cadres issus de différentes formations politiques capables d'apporter un plus, mais le cas inverse n'est pas possible. Nous comptons parmi nous plusieurs obédiences réunies autour des principes fondamentaux de la révolution de novembre. Il n'est pas interdit, cependant, d'opter pour des positions consensuelles pour servir l'organisation et la nation par ricochet. » S'agissant de l'écriture de l'histoire, l'animateur de la conférence de presse établira d'abord la différence entre ce qu'il a qualifié d'« histoire des faits » et « des faits de l'histoire », tentant par la même occasion de mettre en relief les valeurs intrinsèques du peuple qui a su braver les forces du colonialisme français et réussi le recouvrement de l'indépendance. Tant de sacrifices consentis par des hommes de l'envergure des chouhada Lotfi et Amirouche et de tous les autres martyrs de la révolution de 1954. « L'Algérie a également eu avant et après cette date référence des hommes au promesses avérées », a-t-il renchéri. « ... L'arrêt de l'effusion de sang grâce aux efforts du moudjahid Bouteflika en est un exemple parfait. » L'application de la loi du moudjahid et du chahid a été l'autre point commenté par M. Houari qui a émis le vœu de le voir concrétiser pour préserver les droits surtout moraux de cette frange de la société, a-t-il affirmé, avant de revenir à un discours purement nationaliste à travers lequel ont été prônés la fidélité aux idéaux de la révolution, l'union et la cohésion entre composantes de ce peuple et l'amour du pays. « L'Algérie est une grande entreprise et les chouhada en sont les actionnaires », a-t-il conclu.