De quoi s'agit-il ? D'une situation que les citadins vivent quotidiennement, lorsqu'ils empruntent des taxis, à savoir si le conducteur veux bien aller dans votre direction, d'une part. D'autre part et, si vous êtes victime d'une arnaque de la part du «taxieur», refusant parfois de vous conduire là où vous désirez aller, de mettre le taximètre en marche en exigeant de vous un tarif forfaitaire, ou bien en mettant le taximètre en marche mais le plaçant, à votre insu, au tarif de nuit (mention B), ce qui lui fait gagner illégalement 50% de majoration automatiquement. Si vous avez des doléances à présenter, on vous demandera de vous déplacer pour aller vous plaindre. Question : où dois-je aller me plaindre ? Auparavant, il y avait le service des taxis de la sûreté de wilaya d'Alger, au boulevard Amirouche, ce qui était quelque peu pratique pour s'y rendre. De plus, il y avait même un bonus, c'est-à-dire un service des objets perdus ou oubliés dans le taxi. En somme, au centre-ville, c'était pratique, cela arrangeait beaucoup de monde. Et maintenant ? Eh bien ! il vous faudra vous déplacer à Bab Ezzouar pour ce qui est des services de police ou bien à El Biar, au niveau de la direction des transports de la wilaya d'Alger. Or, si vous avez eu à vous plaindre d'un «taxieur», c'est que vous n'avez pas de véhicule ! Mais pour vous déplacer vers Bab Ezzouar les «taxieurs» malins exigeront de vous jusqu'à 1000 DA la course et le même tarif pour le retour. De plus, si vous déposez une plainte à Bab Ezzouar, le chauffeur de taxi incriminé sera convoqué et, pour peu qu'il nie et ne reconnaisse pas la faute, on vous re-convoquera de nouveau pour une confrontation. Imaginez les dépenses en argent et en temps que cela vous coûtera. «Pour 10 ou 20 DA, je vais faire le parcours du combattant, alors tant pis», disent souvent les arnaqués. Quelle est donc la solution ? Doit-on laisser les «taxieurs» dicter leur loi ? Non, la solution existe et elle est au niveau de la direction des transports. Au niveau de l'administration des transports, il existe un corps d'inspecteurs des transports dont la fonction est précisément de «jouer le client !», sans décliner son identité, subir les ennuis de tout un chacun, payer sa place, réclamer un ticket qu'on ne vous donnera pas, ou une facture à un chauffeur de taxi qui ne vous la donnera pas, non plus. Enfin «jouer le client» et accepter tout. Ensuite, une fois au bureau, rédiger les procès-verbaux de la journée et les remettre à un service chargé de convoquer les contrevenants pour les faire passer devant la commission. Lorsque le «taxieur» niera les faits, on lui rétorquera que la personne qui s'est plainte est assermentée et qu'il n'y a pas lieu de contester quoi que ce soit. Qu'en est il aujourd'hui ? Exceptionnellement, et à de rares occasions, certains inspecteurs des transports descendent à la gare routière du Caroubier et, lorsque le «taxieur» réclame le tarif à la course, sans mettre en marche le taximètre, l'agent se précipite à exhiber sa carte «grillant» sa couverture dans ce secteur. Ainsi donc, si les inspecteurs venaient à jouer convenablement leur rôle, les chauffeurs de taxi, ne sachant jamais à qui ils auront à faire, se corrigeront progressivement d'eux-mêmes. Même cas pour les chauffeurs de bus de transport de voyageurs. Malheureusement, ce n'est pas le cas chez nous. L'administration s'attend à ce que le citoyen vienne se plaindre. C'est-à-dire faire leur travail, peut-être même s'absenter de son travail. Pourquoi pas également des inspectrices des transports pour tromper les fraudeurs ? C'est donc, en définitive, aux fonctionnaires de faire leur travail, pour lequel ils sont payés. A bon entendeur !