L'association Wafa des parents d'enfants en difficulté mentale dispense une formation de deux jours, -hier et aujourd'hui-, à la maison de jeunes Ahmed Saâdi, sur les outils de diagnostiques et les méthodes de prise en charge de l'enfant autiste. Destinée aux parents et aux professionnels du CNFPH, de la santé, de la cellule de proximité…, celle-ci clôturera le cycle de formations initiées dans le cadre du grand projet financé par l'Union européenne intitulé: «Renforcement des capacités pédagogiques des intervenants dans la prise en charge des enfants autistes». Deux intervenants, Fatma Mamouni, psychologue formatrice au Relais Ile de France, et Daoud Tatou, directeur-fondateur de l'association du même nom, feront part de leur expérience respective dans le domaine grâce aux méthodes de diagnostic rassemblées sous le nom de Batterie d'évaluation cognitive et sociale (BECS), outil d'entretien avec les parents- Autism diagnostic interview- (ADI) et programme éducatif individuel (PEI). Pour Fatma Mamouni, il n'existe pas de remède-miracle pour ces enfants, dont chaque cas est unique. Il s'agit de les encadrer, avec la collaboration étroite et incontournable des parents, dans un objectif bien déterminé : leur apprendre l'autonomie, la concentration, le comptage, le graphisme…Elle explique le concept: «Le but est de les aider à l'inclusion par l'amélioration de leur vie de tous les jours grâce à l'apprentissage des gestes simples, comme se servir à table, nouer ses lacets…, créer des objets, cuisiner, prendre enfin conscience du monde qui les entoure…et tout cela ne demande pas des moyens matériels colossaux, car nous utilisons même des objets de récupération.» Selon elle, le seul obstacle à de bons résultats est le manque d'espace, ce qui oblige les éducateurs à mélanger les ateliers dont le travail diffère d'un cas à un autre. Sur un autre registre, relevons que cette formation aussi utile que précieuse pour la wilaya, n'a pas drainé grand monde, ni parmi les parents, ni les praticiens, hormis quelques rares psychologues présents qui y ont manifesté un réel intérêt, surtout que sous d'autres cieux ces formations sont payantes.