À l'ère de la collecte sélective des déchets ménagers, leur recyclage et leur valorisation énergétique, nous continuons à faire dans le schéma traditionnel, voire obsolète. Plus de 2000 tonnes de déchets ménagers sont collectés quotidiennement par l'Epic Netcom sans qu'ils ne soient traités. Une quantité très importante acheminée vers principalement la décharge publique de Oued Smar saturée et le centre d'enfouissement d'Ouled Fayet. Cette méthode, qui n'est pas sans nuisance sur la santé des citoyens et l'environnement, interpelle plus que jamais les pouvoirs publics sur la nécessité de résoudre cette problématique qui constitue une véritable plaie dans le tissu urbain, d'une part, et un manque à gagner pour notre économie en matière d'énergie renouvelable, d'autre part. Cela suppose que l'urgence se fait sentir quant à la mise en place d'installations de traitement de valorisation destinées à exploiter ce gisement offert par les déchets ménagers. Pour l'exemple, en France, près de 60% des déchets issus de l'activité domestique des ménages sont recyclés alors qu'en Suède, tenez-vous bien, le volume de traitement et de recyclage a atteint le taux de 98%, et ce, grâce aux modes de traitement biologique et thermique qui se font par incinération ou compostage par méthanisation. Les effluves de méthane que libère la décharge publique de Oued Semar restent une source de valorisation énergétique sûre que nous avons peine à intégrer dans la gestion de nos déchets. Sous d'autres cieux, on investit de plus en plus dans les technologies d'élimination des déchets générant de l'énergie renouvelable comme le méthane qui est converti par combustion en électricité, au moment où, chez nous, l'on n'a même pas réussi à mettre en place un centre de tri-compostage des déchets domestiques (si ma mémoire ne me trompe pas, un projet de centre de compostage devait être lancé en 1997 avec une société portugaise). Une usine à même de fournir de l'humus au sol. Quant aux déchetteries susceptibles de limiter la multiplication des dépôts sauvages, la question est à peine inscrite, apprend-on, dans le projet de Netcom.