Un groupe d'une quinzaine d'élèves, exclus des bancs de l'école, n'ont pas trouvé mieux que de cadenasser les portes de leur établissement en empêchant leurs camarades pour la 7e journée consécutive d'y accéder pour suivre les cours. Cela se passe au lycée Helimi Mohamed Seghir de Sidi Daoud, à 50 km à l'est de Boumerdès. Avant-hier encore, les protestataires ont mis des cadenas au portail du lycée dès le début de matinée, ne laissant entrer que les enseignants. «Personne ne les a inquiétés. A ce jour, on ne sait pas si le directeur a sollicité l'intervention des forces de l'ordre ou pas, l'essentiel c'est que ces dernières n'ont rien fait pour rouvrir l'établissement et permettre aux élèves de suivre leur scolarité», indique un enseignant, ajoutant que même les parents d'élèves ont brillé par leur absence. Notre interlocuteur précise que le conseil des classes s'est réuni à trois reprises, mais il n'a pu reprendre tous les exclus en raison, dit-il, du manque de places pédagogiques. «Par exemple, nous n'avons exclu que 29 élèves de 3e AS, car la plupart d'entre eux avait refait l'année à trois reprises. En plus de cela, nous n'avons que 4 divisions, dont chacune compte 40 élèves», ajoute-t-il, avant de réclamer le remplacement des salles en préfabriqué très dégradées par d'autres en béton. Contactée, la directrice de l'éducation de la wilaya affirme avoir déjà envoyé une commission sur place en vue de résoudre le problème. Mme Gaïd rappelle que les décisions du conseil des classes sont souveraines, tout en soulignant qu'une réunion est prévue avec les parents d'élèves dimanche prochain pour prendre les mesures nécessaires et permettre aux lycéens de reprendre les cours.