L'unique GAB (guichet automatique) de la poste de Mouzaïa est en panne depuis un peu plus de deux mois. Une situation qui ne semble émouvoir ni les responsables régionaux de la wilaya de Blida ni même le receveur du bureau de poste situé en plein centre-ville. Seuls les nombreux usagers de cette machine continuent à subir d'énormes désagréments, surtout lorsque l'on sait que la plupart d'entre eux sont des fonctionnaires. Ils n'ont pas le temps pour retirer leur argent avec un chèque ou qui, en cas de force majeure, sont dans le besoin de disposer de liquidités à n'importe quel moment de la journée ou en soirée. «Pourtant, dans le cadre du contrat que j'ai signé pour récupérer ma carte magnétique, il est clairement mentionné dans le document que le GAB fonctionne 24/24 et 7 j/ 7», proteste un enseignant. Les raisons de cette panne qui perdure réside, selon un employé de la poste, dans l'incompatibilité de l'ancien réseau avec la carte-mère du guichet automatique de billets. Selon notre interlocuteur, lorsque la carte- mère subit une tension lors des opérations de retrait d'argent, elle ne devient plus fonctionnelle. Lorsque l'on sait qu'une carte-mère coûte la bagatelle de 80 millions de centimes, les responsables prennent tout leur temps pour la remplacer, d'où l'exacerbation des usagers. «Avec les dépenses inhérentes à l'Aïd Al Adha, les agents de la poste de Mouzaïa auront sûrement des difficultés à satisfaire leur clientèle», souligne un citoyen. Pourtant, la commune de Mouzaïa qui compte plus de 53 000 habitants, a besoin des GAB, à défaut d'annexes de bureaux de poste, surtout dans des quartiers à très forte concentration de la population, à l'image du quartier Kaddour Benaïchouba. «Cela nous permettra d'éviter de nous déplacer jusqu'en ville, distante de 2 km pour retirer notre argent», suggère un habitant. A noter qu'Algérie Poste envisage de doter la wilaya de Blida d'une douzaine de GAB qui seront répartis à travers certaines localités. Selon nos sources, Mouzaïa se verra dotée d'une seconde machine qui sera installée au niveau du deuxième bureau de poste situé au nord de la ville, juste à côté de la daïra. Un service public défaillant Sur un autre registre, les usagers de la poste déplorent les lacunes enregistrées en matière de prestations de service au niveau du bureau postal du centre-ville. Faute de moyens humains, les usagers se plaignent des lenteurs dans l'exécution des opérations postales et plus particulièrement celle relative au retrait de liquidités. Les habitués de ce bureau exhortent les responsables du secteur à renforcer l'équipe existante par l'ouverture d'un autre guichet pour les opérations de payement. «Le personnel du bureau de poste est très souvent débordé», regrette un usager. Et de poursuivre : «Un guichet pour les handicapés et les femmes serait l'idéal». Pour ce qui est de la deuxième poste dite «Benali», où les locaux sont spacieux, le problème du manque d'ordinateurs reste crucial. Le travail se fait au ralenti, surtout les jours de grande affluence. Un seul ordinateur pour plusieurs opérations n'est pas fait pour éviter les bousculades et autres frictions entre les usagers. Là aussi, les responsables du secteur doivent y remédier au plus vite !