La prise en charge des enfants et des nourrissons atteints de maladies cardiovasculaires et leurs parents durant leurs séjours à la clinique médicochirurgicale infantile de Bou Ismaïl (Tipaza) ; la mise en œuvre d'un nouveau système de gestion entre l'offre et la demande d'emploi au sein des unités de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), tels étaient les principaux axes de la visite du ministre du Travail et de la Sécurité sociale effectuée, durant la matinée d'hier, dans la wilaya de Tipaza. Le membre du gouvernement a reconnu que la CNAS accuse un retard dans la réalisation d'une infrastructure qui servira à héberger les familles des enfants malades qui seront admis, selon un programme, à l'unique clinique en Algérie, de la chirurgie des maladies cardiovasculaires pour cette catégorie de la population algérienne. Le wali de Tipaza avait déjà mis à la disposition du département ministériel de Louh, l'ancien hôtel Miramar situé au boulevard du Front de Mer de Bou Ismaïl, pour épargner aux nombreuses familles de toutes les wilayas du pays qui accompagnent leurs enfants malades, les tracasseries inhérentes aux charges du transport et de l'hébergement. En moyenne, le coût d'une intervention à la clinique de Bou Ismaïl s'élève à 400 000 DA. Pour un acte chirurgical similaire en Belgique et en France, le prix est estimé respectivement à 150 millions de centimes et 300 millions de centimes. EQUIPEMENT USE Pour l'instant, seuls les chirurgiens de la clinique Fabiola de Belgique, avec laquelle la CNAS avait signé une convention, viennent effectuer des interventions chirurgicales à cœur ouvert et à cœur fermé auprès des enfants algériens. Tayeb Louh avait annoncé que l'Algérie, par le biais de la CNAS, vient de s'entendre avec 3 cliniques européennes (Suisse, Italie et Angleterre) de renommée mondiale, pour signer incessamment des conventions identiques à celle qui avait été signée avec la Belgique. En outre, 3 cliniques algériennes privées viennent de signer une convention avec la CNAS pour prendre en charge les enfants et les nourrissons atteints de maladies cardiovasculaires. Même les chirurgiens européens dans le cadre des conventions signées avec la CNAS seront appelés à opérer au niveau des cliniques algériennes privées aux côtés de leurs homologues algériens ,qui exercent dans ces cliniques. Toujours dans la perspective de faire chuter le temps d'attente pour les enfants malades, le membre du gouvernement a annoncé que 2 autres cliniques identiques à celle de Bou Ismaïl seront construites avant l'achèvement du plan quinquennal 2005/2009. Cette stratégie avait été mise en place, d'abord pour cesser le transfert des enfants vers l'étranger pour les soins et ensuite diminuer le coût de la prise en charge et alléger les souffrances pour les enfants malades. La clinique de Bou Ismaïl vient de se doter d'un nouvel équipement pour le 3e bloc opératoire. Il n'en demeure pas moins que l'état du matériel de la technologie de pointe qui fonctionne depuis plusieurs décennies laisse à désirer. Tayeb Louh avait affiché son mécontentement lorsque les employés lui avaient fait part de ce problème. « Ce n'est pas normal, déclare-t-il au 1er responsable national de la CNAS, et j'exige la résolution de ce problème dans les plus brefs délais », ajoute-t-il. Selon un médecin de cette clinique de Bou Ismaïl, « l'équipement est usé et nécessite une révision générale ; si réellement on aspire à la performance », souligne-t-il. Lors de l'inauguration du centre de l'ANEM de Tipaza, Tayeb Louh avait mis en garde les responsables de cette agence qui a été rattachée à son ministère depuis 3 mois. « Vous avez intérêt à modifier vos réflexes, une mise à niveau des moyens humains et matériels selon des critères universels est prévue dans notre programme d'action », insiste-t-il. « Votre rôle est également économique, et nous comptons organiser une rencontre de deux jours pour vous imprégner des missions de vos structures dans le contexte économique et social présent du pays », conclut-il. Le membre du gouvernement avant d'animer un point de presse au siège de la wilaya, avait marqué beaucoup de haltes pour répondre aux questions des nombreux journalistes, y compris à l'intérieur de l'hôtel Miramar, qui se trouve dans un état de délabrement, et le nouveau bloc opératoire de la clinique de Bou Ismaïl. Une visite qui aurait permis à M. Louh de communiquer deux points inscrits dans sa feuille de route du 2e plan quinquennal.