Il existe en Algérie une seule clinique de chirurgie cardiovasculaire infantile. Elle se trouve à Bou Ismaïl, une localité côtière située entre Alger et Tipaza. Les parents des bébés et des enfants malades sont confrontés à l'éternel problème de l'hébergement pendant le séjour de leurs enfants malades dans cette clinique qui dépend du département ministériel de Tayeb Louh. Au niveau du boulevard du Front de mer se trouve l'hôtel Miramar. C'est une importante et ancienne infrastructure hôtelière, ébranlée par l'érosion provoquée par l'air marin et les séismes des années 1980 d'une part, et le vandalisme de certaines personnes d'autre part. Il n'en demeure pas moins que cet ancien hôtel du boulevard du Front de mer fait l'objet de multiples convoitises. Compte tenu des problèmes que rencontrent les centaines de familles qui viennent, sur rendez-vous, des lointaines wilayas du pays, ne disposant pas de surcroît de moyens pour s'offrir l'hébergement dans les complexes touristiques les plus proches de Bou Ismaïl, implantés à Zéralda et à Tipaza, l'autorité de wilaya, après avoir évalué la situation avec les responsables locaux concernés et après avoir discuté avec certaines familles qui se trouvaient dans les blocs de cette clinique lors de ses visites de travail sur le terrain, a tout simplement décidé de céder cette infrastructure hôtelière, aujourd'hui dans un état de dégradation avancé, à la CNAS. Un courrier officiel a été transmis à la direction générale de la CNAS qui ne s'est pas manifestée. Bien entendu, celle-ci devra entamer des travaux de démolition et de construction, d'autant plus que la superficie est intéressante pour ériger une infrastructure d'hébergement proche de la clinique, implantée sur le boulevard du Front de mer, en pleins travaux de réhabilitation à Bou Ismaïl. Malheureusement, c'est le « silence radio » qui est observé par la DG de la CNAS. Pendant ce temps, les familles algériennes, qui arrivent des régions les plus éloignées d'Algérie, sont confrontées à un calvaire. Durant le mois de Ramadhan, elles s'entassent dans les locaux étroits du Croissant-Rouge algérien de Bou Ismaïl. Celui-ci, avec des moyens dérisoires, accueille les parents accompagnés par leurs enfants, dont des bébés qui attendent quelques jours avant d'être libérés par les chirurgiens. La disponibilité d'une structure d'hébergement que pourrait financer (ou participer au financement) le ministère de la Solidarité nationale aurait pu épargner à ces mères et ces pères de vivre l'enfer au quotidien à Bou Ismaïl. La clinique de chirurgie infantile de Bou Ismaïl est limitée par ses moyens, en dépit des efforts gigantesques fournis.