Des usagers de la RN15 ont été agressés dimanche dernier, entre Oued Aïssi et Larbaâ Nath Irathen, par des délinquants qui écument la localité. Suite à l'agression, dimanche dernier, de six jeunes de la localité de Larbaâ Nath Irathen, au lieu dit Houche Zerzara, situé à hauteur de la RN15 reliant Oued Aïssi à Aïn El Hammam, au sud-est de Tizi Ouzou, la coordination des comités de villages d'Ath Irathen s'est réunie, hier, au siège de l'APC de la localité. A l'issue de la réunion, les représentants des villageois ont opté pour une action de protestation pacifique sachant que cette énième attaque contre des riverains et automobilistes sur ce tronçon à équidistance entre Oued Aïssi (Irdjen) et la commune de Larbaâ Nath Irathen a suscité une vague de colère et d'indignation chez les jeunes de la localité. A cet effet, une grève générale a été décidée pour la matinée de ce jeudi ainsi qu'un rassemblement devant le siège de la daïra de Larbaâ Nath Irathen pour dénoncer l'insécurité régnant dans la localité. La grève générale des commerçants et des transporteurs prendra fin à 13H. Ainsi, un appel a été lancé à tous les villageois de la daïra pour apporter leur soutien. Selon un représentant de la coordination des comités des villages de Larbaâ Nath Irathen, M. Hamadou, «il y aura également une prise de parole lors du rassemblement et il ne sera pas exclu que l'on décide sur place d'un déplacement au carrefour de Oued Aïssi afin de lancer un avertissement à l'endroit de ces agresseurs, mais aussi, un message aux autorités pour qu'elles prennent leurs responsabilités». Un autre villageois a relevé le manque de sécurité sur cet axe routier qui est devenu un coupe -gorge à cause de l'agitation des mêmes jeunes issus de l'ex-bidonville de Zerzara. Ce dernier (douar Zerzara) qui est devenu aujourd'hui le 12e village de la commune d'Irdjen. Par ailleurs, il faut noter que dans cette partie de la daïra de Larbaâ Nath Irathen, notamment la commune d'Irdjen, il n'existe, en dehors d'une brigade de gendarmerie, aucune structure de police de proximité. Les sorties sporadiques des éléments de la gendarmerie se limite à installer des barrages mobiles pour traquer les automobilistes qui ne respectent pas l'obligation du port de la ceinture de sécurité. En l'absence des services de sécurité, le citoyen est livré à lui-même. À rappeler que ce n'est pas la première fois que la population interpelle le wali à ce sujet. En septembre 2011, un imposant rassemblement a été organisé devant la mairie d'Irdjen pour dénoncer l'inquiétante montée de la délinquance dans la région qui se fait de plus en plus sentir dans cette zone rurale. La station multimodale de Oued Aissi et les arrêts de bus sont les lieux de prédilection de la petite criminalité, dont des groupes de pickpockets, des voyous et des voleurs agissant sans être inquiétés.Les transporteurs qui ont accepté de rejoindre cette aire de stationnement se disent «trahis» par l'administration qui leur a promis de mettre un poste de sécurité en juillet 2011, mais rien n'est fait à ce jour.