Connue pour ses bijoux en argent, la région d'Ath Yenni ambitionne de relever le défi de l'arboriculture. En sus de son artisanat et du tourisme, l'on songe à consacrer à l'agriculture un rôle plus conséquent dans l'économie locale. Ainsi, lors de la séance de travail récemment au siège de l'APW de Tizi Ouzou au lendemain de la visite du wali dans cette daïra, un citoyen a sollicité l'inscription d'un programme pour la relance de la cerise locale. La daïra d'Ath Yenni est l'une des rares localités avec Tizi Rached, Larbaâ Nath Irathen et Aïn El Hammam, où subsistent encore quelques plantations de cerisiers. Ces dernières années, l'arboriculture connaît un léger tassement et nécessite une réelle consolidation. Actuellement, sur un total de près de 46 400 ha de sols productifs dans la wilaya de Tizi Ouzou, plus de 2410 ha accueillent des arbres fruitiers à noyau (dont le cerisier) avec une production ayant atteint 43 000 q. En 2002, la superficie productive de ces mêmes fruits à noyau était de 1660 ha avec une production de 54 800 q. S'adressant au directeur des services agricoles, le wali a noté, à cette occasion, que « le plan national pour le développement de l'agriculture n'a pas connu la même avancée que dans d'autres wilayas du pays ». Une interpellation à laquelle le DSA répond en affirmant que « 1,67 milliard de dinars a été consommé et octroyé à 5500 bénéficiaires pour toute la wilaya ». Concernant la daïra d'Ath Yenni, le DSA précise que « 201 aides ont été octroyées avec un total de 27 millions de dinars. Des aides ayant touché l'arboriculture, l'oléiculture ou l'apiculture avec 2300 ruches ». Sur cette lancée, le responsable de l'agriculture à Tizi Ouzou annonce que la cerisaie y était de 5000 ha, mais à présent, elle est ravagée en grande partie par un parasite destructeur. « Nous avons proposé aux autorités centrales l'inscription d'une opération de lutte contre ce fléau, en 2005-2006, mais elle n'a pas été acceptée. D'une valeur de 12 milliards de centimes, cette opération sera proposée une seconde fois pour l'année 2007 », explique le DSA. La relance de la cerise est soutenue par le PNDA avec 250 DA/plant. Ce qui a grevé l'essor de l'agriculture par le PNDA, selon les explications fournies par le DSA, c'est la difficulté de l'accès des exploitants à la carte d'agriculteur. Ainsi, « sur les 66 000 exploitants recensés à travers la wilaya, 12 000 seulement ont pu avoir leur carte d'agriculteur, à ce jour », apprend-on.