«Je n'ai fait que mon devoir», disait modestement, quelques mois avant de s'éteindre à Maghnia, sa ville natale, celui qui, durant plus de 30 ans, représentait l'Algérie dans les concerts internationaux sur les mathématiques. Professeur, puis inspecteur dans la wilaya de Tlemcen, l'éducateur était doué d'une intelligence inouïe et subjuguait par son sens de la communication. Le jour de son départ à la retraite, ceux qui l'avaient accompagné durant son long parcours de savoir avaient reconnu «la perte de l'être exceptionnel, les sacrifices du chercheur émérite…». On l'appelait le Thalès algérien tant ses compétences en mathématiques étaient remarquables. Hadj Mohammed est passé de vie à trépas, il y a une année. «Il est vrai qu'il était fatigué, mais il était toujours lucide, souriant et n'hésitait pas à répondre présent quand on le sollicitait…», témoignent ses amis toujours émus de sa disparition. M. Baghdadi, lecteur assidu de notre journal, par le message éducatif, pédagogique et civilisationnel qu'il transmettait était une sorte d'icône dans sa wilaya. «On l'aimait et il nous le rendait bien», confessent ses anciens élèves, aujourd'hui cadres de la nation.