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Douéra, à l'ouest de la capitale : une commune dépourvue d'équipements publics
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Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2013

L'expansion de la ville s'est faite au détriment des règles urbanistiques.
En se rendant à Douéra par la rocade sud, sur 12 km de distance, le visiteur peut contempler, à perte de vue, des terres agricoles qui forment un échiquier de cultures. De vastes propriétés terriennes que se partagent les communes d'Ouled Fayet, Draria, El Achour et Douéra font mine de s'interposer entre elles et le béton. Des cités d'immeubles aux allures tentaculaires grignotent continuellement des pans entiers de ces terres fertiles et semblent leur disputer leur vocation première, qui est celle de la culture des céréales et des maraîchers.
A l'entrée nord de la ville de Douéra, l'agglomération arbore un aspect urbain à vocation d'habitation. Une forêt d'immeubles et de lotissements côtoient dans un alignement sinueux la RN 36, qui frôle la ville par le sud. Nous sommes désormais face à une ville en bonne et due forme, loin du petit village à l'architecture coloniale. «Cela fait trente ans que je n'ai pas visité Douéra. C'était un tout petit village d'à peine quelques milliers d'âmes. Aujourd'hui, le village est devenu une grande ville. Je ne reconnais plus le Douéra de mon enfance», dira un natif de la localité.
Un ensemble de lotissements sans âme
La ville de Douéra a connu ces dernières décennies une extension effrénée de son tissu urbain. Des lotissements et des cités se sont greffés au noyau du village de manière anarchique. Cet amalgame de constructions à géométrie cubique donne cette impression évidente qu'elles ont été construites sans aucune logique urbaine. L'improvisation et la précipitation sont les seuls paramètres qui semblent avoir été pris en compte. Aucun agencement n'est perceptible dans les lotissements et les cités que compte actuellement la ville. Tantôt on est face à des cités d'immeubles, à l'instar de la cité des 250 Logements qui se trouve à l'entrée de la ville, tantôt face à des lotissements composés d'habitations individuelles.
Ces deux styles, si toutefois il est question de style, s'entremêlent dans un désordre poignant pour former cette agglomération, où il ne fait certainement pas bon vivre. En dépit de toutes ces carences, le centre-ville regroupe toutes les administrations en un seul endroit. Le siège de l'APC côtoie des locaux qui abritent les bureaux de l'état civil et une annexe administrative. Non loin de là, les bureaux des Contributions occupent un large flanc de la rue principale qui aboutit à l'hôpital. Toutes les activités de la ville semblent s'articuler autour de cet hôpital. Un éventail de magasins de fruits et légumes occupent une rue proche de la structure sanitaire.
Manque d'équipements publics
A Douéra, la frange des jeunes est loin de bénéficier d'une prise en charge efficace devant les soustraire à la rue. «Nous avons un seul centre culturel, qui n'est pas suffisant pour contenir toutes les activités que nous souhaitons pratiquer», fulmine un jeune de la cité des 250 Logements, et d'ajouter : «Le même constat prévaut dans le domaine du sport, notre commune est dépourvue de structures sportives, tels que les stades et les salles de sport».
Rappelons qu'à Douéra, une véritable tradition dans le domaine du sport subsiste. «Nous avions l'une des équipes de football les plus anciennes au niveau national», raconte un habitant de la commune, et de poursuivre : «C'était le temps où notre équipe jouait en première division. Nous recevions alors les clubs comme le Mouloudia d'Alger ou le CRB. Pourquoi ne pas reprendre et perpétuer cette tradition en encourageant le sport, d'autant que la commune regorge de jeunes bourrés de talent ?» Par ailleurs, des cités construites dans le cadre de l'AADL abritent des milliers de familles. Cependant, cette démographie galopante, résultat de plusieurs opérations de relogement, n'a pas été suivie de réalisation d'équipements publics, tels que les écoles, les centres de santé ou encore les bureaux de poste. Les habitants de ces cités subissent cette situation pénalisante depuis plusieurs années. «Pour un simple payement de facture nous devons faire le déplacement au centre-ville», se plaignent les habitants de la cité AADL.
Outre le manque de ce genre d'équipements publics, les écoles de ces cités connaissent une surcharge qui n'est pas sans conséquences sur la qualité de l'enseignement. Signalons que la commune compte, d'après un responsable au niveau local, 28 écoles primaires. Néanmoins, et eu égard aux nouvelles cités réalisées durant les dernières années, ces écoles ne suffisent plus pour contenir le nombre croissant d'élèves. «Nos enfants ont une scolarité difficile. Ils étudient dans des classes de 40 élèves», affirme un père de famille.
En plus du manque d'établissements scolaires, de structures de loisirs éducatifs et sportifs, les jeunes de Douéra subissent un chômage endémique. «Hormis l'agriculture qui proposait par le passé de l'emploi pour les jeunes, aucun autre secteur ne recrute, car à Douéra il n'y a même pas de zone d'activités», déplore un jeune fraîchement sorti de l'université. «On nous propose des postes dans le cadre du pré-emploi, mais la plupart des employeurs après l'expiration du contrat ne recrutent pas ces jeunes qui ont pourtant acquis une certaine expérience», regrette un jeune chômeur. Signalons que l'hôpital de Douéra absorbe à lui seul un nombre important de main-d'œuvre, qui est recrutée dans divers métiers.
L'insalubrité, une donne prépondérante
A Douéra, l'insalubrité et les décharges sauvages semblent indissociables de l'environnement urbain. A la cité AADL et en dépit du ramassage des ordures qui se fait de manière périodique, certains endroits de la cité sont devenus de véritables réceptacles pour les déchets ménagers qui envahissent les moindres recoins de la ville. «Les camions de l'APC passent quotidiennement, mais certains de nos concitoyens ne respectent pas les horaires de passage, ce qui crée à longueur d'année des décharges sauvages», dira le président de l'APC, Amalloul Mohamed.
Cette situation s'est répercutée négativement sur le cadre de vie des citoyens qui ne cesse de s'altérer. «La responsabilité incombe aux responsables locaux qui ne font pas leur travail de manière convenable», assurent des résidants de la cité des 250 Logements. «Nous avons une décharge sauvage à proximité de notre cité, qui est là depuis plusieurs mois. Cela n'a pas pour autant suscité auprès des responsables locaux une quelconque prise en charge. La décharge est toujours au même endroit», dira un habitant de la cité. A Douéra, les habitants attendent de la nouvelle équipe dirigeante de l'APC une prise en charge effective de leurs problèmes. «Nous espérons que ces nouveaux élus nous apporteront le changement tant attendu», espèrent les habitants.


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