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Bab Ezzouar, la commune aux innombrables cités-dortoirs
Le nombre d'habitants est estimé à plus de 100 000
Publié dans El Watan le 07 - 09 - 2013

La commune, dont le nombre d'habitants a augmenté ces dernières années, à la faveur des opérations de relogement, ne dispose pas
d'infrastructures de base.
Insalubrité, absence d'équipements publics, bouchons interminables… Tel est le décor de la commune de Bab Ezzouar qui ressemble à celui des autres localités. Mais ce qui distingue cette commune des autres, c'est son importante université, l'USTHB, dessinée par un architecte prestigieux, feu Oscar Niemeyer, ses dizaines de cités, ses lotissements (Boushaki, Douzi) et ses importants marchés informels (Sorécal et Dubai). Réservée au début aux seuls fonctionnaires, Bab Ezzouar a vu l'arrivée de dizaines de milliers de nouveaux résidents dans les nombreuses cités sorties de terre ces dernières années (Concorde, AADL 2, EPLF, etc.).
Le nombre de la population de cette commune atteindrait plus de 100 000 habitants. Les autorités ont «casé» la population sans penser à équiper les cités-dortoirs de simples infrastructures de base. «Les habitants doivent sortir de leur commune pour faire du sport. La salle de sport et la piscine affichent tout le temps complet. A part le jardin Tito, les gens ne trouvent même pas où s'asseoir», s'indigne un résident de la cité Rabia Tahar. Pour tout compliquer, le territoire de la commune accueille désormais un important quartier d'affaires. «Le centre commercial de Bab Ezzouar draine des milliers de clients par jour. Ce flux a transformé la commune en un immense marché. On y trouve des parkings partout», explique-t-il. Conséquence de cette situation,: l'insalubrité est devenue un problème récurrent. «La commune croule sous les ordures. Le ramassage des déchets dans les cités ne se fait pas correctement. Ni l'APC ni Netcom ne régleront ce problème. Plus de 120 tonnes sont enlevées quotidiennement», fait remarquer un des habitants de la cité Smaïl Yefsah, dont certains, qui ont refusé l'installation de niches au bas des immeubles, ont trouvé un «subterfuge» pour «éloigner les odeurs nauséabondes» : déposer leurs sachets sur la route qui longe le mur d'enceinte de l'USTHB.
A la cité du 5 Juillet, à El Djorf, les citoyens n'ont pas cessé de signaler le problème des réseaux d'assainissement obstrués. Seaal n'a pas réussi à régler ce problème. «Le cadre de vie se dégrade de jour en jour.
Le problème des caves est posé, et ce, depuis plusieurs années. Elles sont inondées ou carrément occupées par des centaines de familles qui veulent être relogées de force. A l'incivisme des citoyens, qui ne devraient pas, osons le dire, habiter dans des cités, s'ajoute le manque de vision et le laxisme des pouvoirs publics», enrage un quadragénaire de la cité El Djorf, obligé de partir le week-end chez ses parents à Bouira, «pour fuir ces incivilités». «Comment les autorités ont-elles pu favoriser la création de nouveaux lotissements dont les occupants exigent, après avoir réalisé leurs carcasses, la viabilisation des lieux. Les services de l'urbanisme ont fort à faire dans ces lotissements qui ont grignoté toutes les terres agricoles de la commune. Le trafic du foncier est la règle chez nous. Les gens ont occupé des sites où devaient être réalisées des cités universitaires et d'autres infrastructures publiques. Qui en a tiré profit ? Les DEC et les élus qui se sont succédé à la tête de l'APC», s'indigne-t-il.
Pas d'infrastructures de proximité
La commune, dont le nombre d'habitants a augmenté ces dernières années à la faveur des opérations de relogement, ne dispose que de 8 CEM, 3 lycées et une vingtaine d'écoles primaires. «Au lieu de réaliser des salles de sport et autres stades matico, les pouvoirs publics ont favorisé l'ouverture de marchés. On en a une flopée à Sorécal et à la cité El Djorf. La wilaya a décidé de les éradiquer, mais ces opérations ne vont rien arranger. Aucune école n'a a été réalisée par l'ancienne équipe municipale, dont je qualifierai son mandat à blanc. Le maire se contentait de réagir à ses détracteurs qui ont bloqué l'APC. Il n'a rien fait pour la ville. Il est parti comme il est venu», s'indigne un ancien élu, dont on taira le nom. En effet, dans le peu d'assiettes encore disponibles, les pouvoirs publics comptent construire trois marchés de proximité confiés à l'entreprise publique Batimétal. «Un centre commercial avec plein de commodités devait être réalisé à proximité de la daïra. Les études ont été ficelées. L'endroit est maintenant un parking. J'ai entendu dire qu'un programme de logements de type LSP sera réalisé à cet endroit», signale notre interlocuteur.
Les jeunes au chômage sont aussi les oubliés du «boom» que connaît ce territoire d'à peine 8 km2. «Le problème des 100 locaux du Président se pose toujours. La liste a été contestée. Les trois marchés de proximité programmés depuis plus de cinq ans ne verront jamais le jour. L'informel est revenu en force au marché de la cité du 8 Mai. Tout le monde y trouve son compte, sauf les habitants honnêtes», fulmine notre interlocuteur. L'APC connaît toujours une instabilité chronique.
Le président d'APC élu par les urnes lors des dernières municipales a été débarqué et a des démêlés avec la justice. Ali Semmar a été suspendu de ses fonctions par le wali pour une affaire de faux et usage de faux. L'APC n'a bénéficié par ailleurs d'aucun quota de logements (sociaux et LSP) importants. «Les seuls bénéficiaires sont les occupants du site de baraquements d'El Djazira. Les gens s'y sont sucrés, mais les laissés-pour-compte doivent attendre», s'indigne un jeune trentenaire résidant à la cité Soumam, où, là aussi, le cadre de vie n'est pas meilleur.


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