Maladie sexuellement transmissible, la plus répandue et la plus meurtrière sur la planète, l'hépatite B affecte 2 milliards d'individus dans le monde. Actuellement, il est estimé qu'environ 320 000 malades atteints par l'hépatite C et près de un million de patients pour d'hépatite B. Mais ces chiffres effrayants peuvent être évités par la vaccination systématique des nouveau-nés. 116 pays dont l'Algérie, la Tunisie, le Maroc et la France ont intégré sur la liste des vaccinations le vaccin contre l'hépatite B. Pour ce qui est de l'hépatite C, elle évolue de façon silencieuse et insidieuse pendant des années avant de s'exprimer sous forme de cirrhose ou de cancer du foie. Les représentants du ministère de la Santé ont indiqué que le taux d'incidence pour l'hépatite B est passé de 4,3 cas pour 100 000 habitants en 2006 à 4,1 cas pour le même nombre d'habitants en 2007. Pour ce qui est de l'hépatite C, ce taux est passé de 3,1 cas pour 100 000 habitants en 2006 à 2, 5 en 2007. Selon eux, cette baisse est liée au renforcement des actions de prévention et d'application des précautions standard des soins données au malade. “Les opérations de dépistage précoce des hépatites virales B et C seront prises en charge prochainement par la cinquantaine de centres de dépistage du VIH-sida existant en Algérie”, a annoncé, hier, M. Amar Tou, ministre de la Santé, lors d'une journée d'étude sur la lutte contre les hépatites virales B et C. Selon le ministre, le nombre de centres de dépistage du VIH-sida passera, incessamment, à 60 centres. Notons que le réseau actuel de dépistage de cette maladie comprend 54 centres. Il a insisté sur l'importance d'organiser dans un futur proche des opérations de dépistage précoce d'autres pathologies, notamment le cancer, afin d'établir la carte sanitaire du pays. Il a ajouté que les dépistages précoces de ces pathologies permettra, notamment d'améliorer la prise en charge des personnes malades, appelant dans ce contexte les spécialistes et professeurs à organiser ces opérations et, surtout, les rationaliser, car elles constituent des “moyens indispensables” pour la gestion et le suivi de ce genre de maladies. Par ailleurs, le coordinateur du comité de lutte contre les hépatites virales au ministère a mis l'accent sur les progrès enregistrés en matière de prise en charge des hépatites virales, soulignant, toutefois, le rôle de la biologie moléculaire. Il a tenu également à signaler que les hépatites virales B et C engendrent une gravité du fait de leur chronicité, précisant que le vaccin contre l'hépatite A n'est pas indispensable actuellement en Algérie, tandis que l'hépatite E, a-t-il rappelé, a enregistré une diminution. Au sujet des facteurs de contamination des hépatites virales B et C, il a indiqué que sur 200 hépatiques chroniques, 63,5% des cas sont dus aux soins dentaires alors que 44% ont été contaminés par transfusion sanguine. Enfin, l'allocation budgétaire pour les hépatites est de 3,5 milliards de dinars pour cette année. N. A.