L'inauguration, hier matin, à Larbaa Nath Irathen, de la Fête des cerises a été l'occasion pour Rachid Benaissa, ministre délégué chargé du Développement rural, de faire le point sur la relance de l'arboriculture et l'agriculture rurale dans la wilaya de Tizi Ouzou. « La politique de développement rural est celle du renouveau rural. Nous voulons renouveler notre approche, notre démarche et nos méthodes de travail », a indiqué le ministre lors de sa visite. « A travers les projets de proximité de développement rural intégré, nous voulons créer une dynamique avec les populations elles-mêmes, de sorte à les rapprocher de l'ensemble des dispositifs visant le renouveau du monde rural », souligne-t-il encore. Interpellé par le président d'APC de Larbaa Nath Irathen au sujet « de l'aide sollicitée par les agriculteurs locaux », M. Benaissa répondra que l'Etat, par le biais des programmes mis en place et touchant les agriculteurs et d'autres acteurs ruraux, vise « à créer les bases d'une économie rurale de montagne. Mais il faut que le travail soit intégré, sinon, on n'ira pas loin même si les résultats semblent bons pendant un mois ou une année ». Le ministre délégué s'est interrogé, néanmoins, si les populations ciblées étaient au courant de ces dispositifs. « La réponse est qu'elles ne sont pas bien informées et ne savent pas comment cela se passe. C'est là le travail de la société civile et des collectivités locales. Un travail d'explication, de mise en cohérence et de compréhension », précise-t-il en indiquant qu'« il n'y a que le travail organisé et rationalisé qui fera en sorte que la région de Larbaa Nath Irathen, la wilaya de Tizi Ouzou ou toutes les régions rurales puissent optimiser au mieux ces dispositifs ». Au sujet du traitement de la cerisaie locale, « décimée par les conditions climatiques et les parasites dévastateurs (Le capnode notamment) », l'officiel assure que « le dispositif et l'argent du traitement existent et les moyens peuvent être mobilisés, mais il y a un problème de fond. On ne peut pas traiter chez un agriculteur et ne pas le faire chez les autres. Il faut qu'il y ait un travail de base ». Une opération de longue haleine et délicate qui requiert contrôle et vigilance au fil du temps, affirme-t-il. Affirmant que ce traitement a été réussi en d'autres pays et régions, le ministre préconise « plus de travail, de rencontres et d'explication. Les fondements de ce travail sont la reconnaissance et le respect des acteurs de base et une volonté d'améliorer les choses et de rationaliser l'intervention ». Par ailleurs, le ministre s'est dit « confiant » quant à la relance de la cerisaie de la wilaya de Tizi Ouzou, représentant 42% de celle nationale. D'ore et déjà, les services agricoles escomptent, cette année, un rendement allant de 15 000 à 20 000 quintaux, alors qu'il n'était que de 4600 quintaux en 2005.