Après la timide réouverture de son unité de production, Cotosud, filiale du groupe Texmaco, se retrouve de nouveau face au problème des salaires impayés vis-à-vis de certains travailleurs possédant des démêlés avec la justice à propos des nombreux conflits précédents qui avaient opposé le collectif des travailleurs à la direction de l'entreprise. En début de semaine, un groupe de 14 employés de cette usine a tenu à protester devant le siège de la Centrale syndicale contre la direction générale qui, selon le SG de l'union de wilaya UGTA Texmaco, n'a pas respecté le protocole d'accord signé en juillet dernier en présence du wali qui a pesé de tout son poids après moult échecs à la veille de la reprise des activités de l'entreprise. Ce document prônant l'apaisement et la réconciliation avait recommandé le gel de l'ensemble des actions judiciaires intentées par les belligérants auprès des tribunaux et le règlement des arriérés de salaires des travailleurs. Il faudra rappeler que le premier conflit opposant le syndicat des travailleurs à la direction de Cotosud, avait éclaté le 11 février 2006, suite à l'expulsion par les syndicalistes du directeur général. Cette entreprise, employant près de 500 ouvriers, était classée parmi les meilleures en Algérie, et dont la filature fonctionnait à un taux d'activité de 76% depuis la mise en service par l'entreprise belge Sibetra-Uco en 1984. Cotosud, qui faisait partie du groupe Texmaco, était sur le point d'obtenir la certification ISO, si ce n'est l'existence de conflits sociaux successifs. Rachid KADA