Les 14 ex-travailleurs de la l'entreprise publique Cotosud, dont le siège social est au chef-lieu de la wilaya de Laghouat, réclament 12 mois de salaire qui demeurent impayés depuis le mois de février de l'année passée, date de leur départ, en application du protocole d'accord signé conjointement par les représentants du groupe Texmaco, spécialisé dans la cotonnade et la draperie, dont relève la filiale Cotosud et l'UGTA (union de wilaya de Laghouat). Un accord qui a ouvert la voie à l'option du départ volontaire et qui dispose, nous dit-on, que les salaires impayés seraient tous réglés. Les protestataires, dont des membres du conseil syndical, ont indiqué qu'ils n'ont “pas encore perçu 12 mois de salaire”. Des pères de famille pour leur grande majorité, les ex-travailleurs se disent “victimes d'un laxisme manifeste”, en invoquant leur déplorable situation sociale. “Nous ne faisons que réclamer nos droits les plus élémentaires. Cette situation n'a que trop duré pour des considérations que nous ignorons”, a souligné, dépité, l'un d'eux. Les ex-travailleurs de Cotosud n'ont pas caché leur déception et le quotidien misérable qu'ils endurent. Parmi eux, il existe ceux qui sont menacés d'expulsion de leur demeure pour cause de non-paiement de loyer, d'autre se sont rabattus sur les aides des voisins et autres amis de la famille, pour subvenir aux besoins vitaux de leurs foyers, nous disent-ils. En raison du non-règlement des factures d'électricité, la Sonelgaz serait dans l'obligation de couper l'électricité pour beaucoup d'entres eux. Alors qu'ils s'attendaient à une issue à leur cauchemar, ils sont surpris par le silence radio de l'UGTA. En effet, les protestataires n'ont pas pu rencontrer ni le secrétaire général de la centrale syndicale ni aucun autre membre du secrétariat national. Personne n'a daigné les “écouter”, nous dit-on. Pour rappel, lors de son passage l'année dernière dans la région de Laghouat pour célébrer la journée du 24 février 1971, le patron de l'Ugta avait promis aux travailleurs de Cotosud de leur régler le problème des salaires impayés avant le 10 mai 2007. Aujourd'hui, les 14 protestataires restants pointent un doigt accusateur vers les responsables locaux de l'UGTA, signataires dudit protocole d'accord, d'être à l'origine de leur malheur. BOUHAMAM Arezki