Les enseignants de l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdès, affiliés au CNES, se sont réunis hier en assemblée générale pour faire le bilan des deux semaines de grève « qui a sérieusement perturbé le déroulement des examens ». Rappelant que le mouvement de protestation a été suivi par « plus de 70% des enseignants de l'université » et que les examens ont été perturbés dans les mêmes proportions, les enseignants ont décidé de poursuivre la grève « jusqu'à satisfaction de (leurs) revendications ». Ils ont également convenu de « lancer une pétition contre les agissements indignes du doyen de la faculté de droit pour menaces contre des enseignants », pour reprendre les termes de leur déclaration. L'assemblée générale a aussi pris la décision de ne formuler désormais qu'une seule demande d'autorisation pour tenir l'ensemble de ses prochaines activités dans l'enceinte de l'université « dans le cadre de l'exercice du droit syndical ». « Afin de déjouer les tentatives de l'administration qui tente de semer la zizanie entre les étudiants et leurs enseignants », ces derniers ont voulu rassurer les premiers qu'ils « feront tout leur possible pour que leurs intérêts soient préservés ».L'assemblée générale des enseignants en grève, qui estime que la dernière rencontre entre le ministre et le CNES s'est terminée sans résultat concret, « dénonce l'apparition de commissions constituées d'enseignants administrateurs et qui se substituent aux conseils de discipline ». Le recteur de l'université, Mme Kesri, déclare, pour sa part, que « la majorité des examens se font normalement ». Revenant sur l'« agression physique qu'a subie un enseignant de la faculté de droit » et que le CNES dénonce encore une fois, le recteur souligne qu'elle n'a pas reçu de rapport signé par le concerné et reconnaît avoir donné des instructions pour qu'on ne laisse entrer dans les blocs aucune personne étrangère aux épreuves qui s'y tiennent « parce que certains enseignants se permettent de perturber le déroulement des examens ».