Problème n Les résidents de la cité Sidi-Bennour, située à 4,5 km de la commune de Mahalma, ne savent plus vers qui se tourner pour dire leur mal vie. Le 3-4 octobre 2006, Infosoir avait consacré tout un dossier sur le calvaire que vivaient déjà les habitants de la cité des 412-logements. absence d'école, de structures de santé, de magasins, manque de transport, agressions, défaut d'éclairage, isolement... «Depuis rien n'a été fait», affirme M. Abderrahmane Makdoud, un habitant de la cité qui s'est présenté à la rédaction. «Il n'y a toujours pas d'école pour nos enfants, ni CEM, ni primaire, pas de magasins ni de structures de santé.» A croire notre interlocuteur, cette cité fait carrément office de cité dortoir, ne présentant aucune commodité. Pour les résidents de la cité, l'un des plus grands problèmes rencontré reste le transport, «le transport est pratiquement inexistant. Pour se rendre à son travail à Alger, on est obligé de se lever à 4h du matin et marcher longtemps dans le noir plusieurs kilomètres pour arriver à prendre le bus». Fatigués du manque de toutes ces commodités nécessaires à la vie de la cité, les résidents n'ont cessé de se relayer auprès des communes d'Alger-centre où ils résidaient et celle de Mahalma dont dépend la cité. «Aucune commune ne veut prendre ses responsabilités. Nous avons été délogés de nos habitations d'Alger-centre, et nous ne sommes plus pris en charge, ni par cette commune, ni par celle de Mahalma», affirme M. Makdoud. «Nous demandons les mêmes droits auxquels aspirent tout habitant de la commune. Nous avons changé de résidence, donc en principe, nous sommes dépendant de la commune de Mahalma. Mais les membres de l'exécutif ne font rien pour atténuer nos souffrances.» Situation critique pour ces citoyens qui se retrouvent dans la position du spectateur d'une rencontre de tennis, pivotant la tête une fois vers l'une des communes et une fois vers l'autre, au risque d'avoir le tournis. Ils ne sont plus résidents de la commune d'Alger-centre et apparemment pas encore de celle de Mahalma. «nous sommes dans une instabilité morale et physique», se plaint-il. La cité manquant de toute commodité, donc, les besoins des résidents sont nombreux. «Nos appels ne sont pas entendus.» Cet état de fait n'est pas unique. L'Algérie regorge de ces cités construites à la hâte sans prendre en considération que les résidents ne sont pas seulement censés y dormir, mais y vivre aussi. Quand aux revendications des citoyens de la cité Sidi-Bennour, mieux vaut y prêter oreille et prendre le taureau par les cornes et faire sortir cette cité de son isolement pour éviter demain, que la situation s'envenime.