Le subdivisionnaire de la direction de l'hydraulique de la daïra de Tiaret, M K. B, son fils ainsi qu'un Syrien ont été cités à comparaître après leur présentation, lundi dernier, devant du magistrat instructeur près le tribunal de Tiaret, pour avoir « enfreint la réglementation régissant le fonçage, employé une sonde à percussion dite "Degaga" et recouru à une personne étrangère en situation irrégulière ». En effet, les éléments de la police judiciaire, instruits sur réquisition du procureur, avaient confirmé la présence de cet engin mécanique à l'intérieur du domicile du prévenu, situé à la cité EPLF, en pleine zone urbaine. Les policiers venaient de constater le fonçage du puits sur une profondeur d'au moins dix mètres. L'emploi de la sonde dite « Degaga » fut pourtant interdit sur toute l'étendue de la région par arrêté du wali, après qu'il fut prouvé la chute drastique du niveau des nappes phréatiques. Une situation très préjudiciable aux ressources hydriques qui avait déjà amené le premier responsable de l'exécutif à suspendre de leur fonction des maires pour les mêmes motifs, à annuler certaines décisions et à saisir, par certaines brigades de la gendarmerie nationale, ces engins aux quatre coins de la région. Mais, le phénomène reste entier et problématique car, sous-tendu par l'affairisme et le népotisme de certains responsables tapis à l'ombre des institutions. Le secteur de l'hydraulique se voit ainsi, en l'absence de certains de ses cadres, fourvoyés dans des scandales ayant pour fond la dilapidation du bien public. L'avant dernière affaire en date a valu l'implication de quelques cadres accusés d'être au centre d'une imitation de la signature du wali, au bas d'un document, pour extraction du sable dans la commune de Zmalet EL Emir Abdelkader, 160 Km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tiaret.