Le tribunal de Tiaret a condamné, avant-hier, tard dans la soirée, le subdivisionnaire de l'hydraulique de la daïra de Tiaret à deux mois de prison avec sursis pour « fonçage illicite d'un puits à l'aide d'une sonde à percussion » dite « Degaga », interdite par arrêté du wali. Le cadre incriminé, qui avait la charge de police s'agissant de la stricte application des textes, a été ainsi pris en dépit de la plaidoirie de son avocat qui tentait de centrer le sujet sur la « décision prise à l'insu du père par un jeune neveu de procéder au forage de ce puits », mais d'autres preuves, notamment les photos prises par la police, ont amené le juge à sa condamnation. Une affaire malvenue à un moment où le responsable de l'exécutif, pour moins que ça, avait décidé de limoger des maires. L'emploi de cette sonde à travers le territoire de la wilaya reste, en dépit des interdictions et des discours développés sur le sujet, un phénomène récurrent qui a grandement concouru à la dégradation de la nappe phréatique et subséquemment à l'appauvrissement des sols et à la rareté de l'eau destiné à l'AEP dans des régions bien déterminées de la wilaya.