La plupart des cités et des rues ont subi les conséquences de l'absence de caniveaux, des canalisations approximatives et du bitumage qui laisse à désirer au niveau de beaucoup d'endroits. Les pluies diluviennes qui se sont abattues hier sur la wilaya de Souk Ahras ont mis à nu les carences criardes existantes dans l'aménagement urbain des grandes agglomérations et c'est surtout le chef-lieu de la wilaya et Sédrata qui en ont été affectés. Affaissements du sol dans plusieurs agglomérations, infiltrations des eaux, effondrements partiels de plusieurs bâtisses, dérapages de véhicules…Les cités Hai-Echahid, Djenene Teffeh, Dallas, Chaâbani, Badji Mokhtar et bien d'autres baignaient, hier, dans les eaux pluviales et les immondices charriés par ces dernières. Les avaloirs qui même s'ils existent, renvoient la crue vers la chaussée et leur emplacement est, à vue d'œil, contraire aux normes. Les rues de l'ALN, Victor Hugo, Benlaboudi, Ouarti Abderrahmane et toutes les autres parties de la ville ont subi les conséquences de l'absence de caniveaux à certains endroits, des canalisations approximatives et du bitumage qui laisse à désirer. Au lieu-dit Terrig Djedida, une bifurcation que la majorité des automobilistes empruntent pour éviter les embouteillages de la RN16, la situation est simplement catastrophique. On y a recensé autant de chaussées éventrées que le nombre des habitants de ce quartier. Les récents travaux de réhabilitation du réseau de canalisation des eaux n'ont pas été pour faciliter la situation, et c'est encore le lot de ces grandes misères causées par cette entreprise privée qui donnent encore matière à jaser. A Aïn Seynour dans la commune de Mechroha, l'érosion du sol a provoqué l'effondrement de plusieurs arbres et arbustes non loin des routes principales et c'est encore l'absence des supports qui en sont la cause. A H'nencha, la population baigne dans la gadoue et des dizaines de vergers ont été affectés. Sédrata, la deuxième ville de la wilaya et où le relief est favorable aux inondations, n'a pas fait l'exception. Toutes les rues qui mènent vers le boulevard du 1er Novembre étaient méconnaissables hier. Dans toutes ces communes et hormis la présence en force des services de la Gendarmerie nationale, mobilisés pour faciliter la circulation des voitures, celle des élus locaux et de l'administration était timide, sinon imperceptible.