Décidément, la psychologie d'un repenti restera une énigme pour quiconque entreprendra de la comprendre. On l'a vu en 2000 avec la promulgation de la loi sur la concorde civile et la grâce amnistiante : toutes les conditions et tous les avantages sociaux offerts pour permettre la réinsertion sociale des groupes armés n'ont pas été tous saisis avec le même enthousiasme et la même reconnaissance pour la main qui leur a été tendue. A peine leurs parkas et leurs armes déposés qu'on a vu certains reprendre sans regret et sans repentir, cette fois, le chemin du maquis. On le verra encore cette fois avec la charte pour la réconciliation nationale. Les repentis ne penseront pas reprendre tous les armes pour poursuivre leurs exactions contre les populations isolées, mais le vol pourrait pour certains tenir lieu de telles. Ainsi ce repenti, habitant à El Hachimia avec deux autres complices méditaient le vol d'un troupeau de moutons à Ouled El Hadj. Confondu pour d'autres vols de bétail, il a été appréhendé la semaine dernière par la gendarmerie et placé avec un de ses complices sous mandat de dépôt. Le 3e larron est toujours en cavale.