Le ministre de la Jeunesse et des Sport (MJS), le professeur Mohamed Tahmi, était l'invité, hier matin, du forum de Liberté, où il a fait une rétrospective des dossiers chauds de son département, un peu plus d'une année après son intronisation. D'emblée, M. Tahmi a tenu à faire un bilan exhaustif, chiffres à l'appui, sur les projets de son département, en précisant que ce dernier gère deux secteurs, «notamment celui de la jeunesse que beaucoup ont tendance à oublier, où plusieurs projets ont été réalisés ou sont en cours», avant de s'attaquer au secteur des sports, qui se taille la part du lion dans son intervention. M. Tahmi s'est étalé sur les projets achevés ou en cours de réalisation, à l'image de la loi sur le sport et des neuf nouveaux textes qui vont être promulgués et qui permettront «d'asseoir une véritable politique du sport», en passant par l'annonce de la création d'un laboratoire de contrôle antidopage en Algérie. Le ministre a évoqué aussi l'état d'avancement des chantiers de réalisation de stades et plusieurs nouveaux projets. M. Tahmi a abordé la situation du complexe olympique (OCO) et du stade du 5 Juillet, fermé depuis l'incident qui a coûté la vie à deux jeunes supporters. «Le stade du 5 Juillet et tout le complexe ont été expertisés. On attend les résultats et une enveloppe conséquente pour la réhabilitation de toute la cité olympique, vieille de 40 ans.» Abordant le sujet du professionnalisme, le premier responsable du MJS a confirmé les informations parues dans l'édition d'hier d'El Watan relatives au plafonnement des cotisations des joueurs à hauteur de 120 000 DA. Une mesure qui sera accompagnée d'une amende de 10 millions de dinars pour chaque club comme pénalité de retard pour les trois exercices écoulés. «En attendant qu'on se concerte sur le plafonnement des salaires des joueurs qui devrait toucher la masse salariale des clubs», indique le ministre, qui parle de «dysfonctionnement et non de faillite du projet de professionnalisation. Des failles qui devraient s'estomper à la longue avec l'application rigoureuse des nouveaux textes de loi et une gestion professionnelle des affaires des clubs», a dit en substance le ministre, qui annonce la réactivation imminente de la Direction nationale de contrôle de la gestion (DNCG), tout en indiquant qu'aucun club professionnel ne reçoit de subvention. «L'argent de l'Etat va au club à titre de mesure d'accompagnement pour leur passage au professionnalisme. Un budget précis pour des besoins bien précis, tels que les bus et les assiettes de terrain, dont on suit le cheminement. Il n'y a plus de subvention du moment qu'ils sont désormais sous l'égide de sociétés commerciales (SSPA, ndlr). D'ailleurs, cette aide a été bloquée pour quatre clubs pour la simple raison que l'argent alloué n'a pas servi au besoin indiqué», annonce le ministre, qui a affirmé que plusieurs clubs ont déjà réceptionné «les terrains dégagés pour la construction de leurs centres de formation, qui sera à la charge de l'Etat. D'autres le feront bientôt.» Le ministre confirme par ailleurs la candidature officielle de l'Algérie pour l'organisation de la CAN-2019. «On est même prêts à accueillir la CAN-2017 en cas de défection de la Libye et on a les moyens pour.» Pour clore le dossier football, le ministre a été interpellé au sujet des cas de paludisme recensés parmi les supporters ayant effectué le déplacement au Burkina. «Aucun supporter n'a reçu de billet pour Ouagadougou sans passer par les structures sanitaires pour le vaccin d'usage. Il faut savoir qu'il existe un traitement préventif qui s'étale sur plusieurs semaines, que les concernés en dû omettre de prendre», explique le ministre. M. Tahmi a confirmé la gestion «frauduleuse» de l'ancien bureau de la Fédération algérienne de handball (FAHB) : «Les conclusions de l'Inspection générale des finances ont conforté cette thèse. Du coup, le recours à la justice est tout à fait justifié.»