Le gouvernement sahraoui a affirmé, à l'intention du ministre espagnol des Affaires étrangère, Miguel Angel Moratinos, que la construction du Maghreb est « conditionnée » par la solution du conflit du Sahara-Occidental, rapporte hier l'Agence SPS. Le communiqué de la RASD souligne également que « l'ONU est le seul cadre pour la solution du conflit ». M. Moratinos avait appelé l'Algérie et le Maroc à « régler le conflit du Sahara-Occidental dans le cadre du Maghreb » au cours d'un séminaire sous le thème « Le coût du no Maghreb au tigre nord-africain » organisé en Espagne. « Nier ces vérités, c'est se hasarder à détourner l'attention de la nature du problème et tenter d'ignorer la partie principale dans le conflit, le peuple sahraoui. Une manœuvre qui ne fera que prolonger le conflit et qui ne participe aucunement à l'instauration de la paix et de la stabilité dans la région », a averti le communiqué. L'Espagne avait « ourdi un complot mesquin avec le régime marocain, dont le peuple sahraoui et les peuples du Maghreb payent encore le prix de nos jours », a rappelé le texte. Le gouvernement de la RASD a appelé le gouvernement espagnol à « respecter, lui plus que tout autre, les sentiments des peuples d'Espagne en assumant ses responsabilités de décolonisation du Sahara-Occidental à travers l'application des résolutions du Conseil de sécurité appelant à organiser un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui ». Par ailleurs, au moins vingt et une personnes, dont quatre enfants, ont été arrêtées par les autorités coloniales marocaines au cours des manifestations qui ont eu lieu du jeudi à vendredi dans les villes occupées de Boujdour, Dakhla et El Ayoun. Ces citoyens sahraouis étaient « venus pour protéger leurs fils contre l'agression des forces de répression marocaines » dans les établissements scolaires de la ville de Boujdour. Dans la capitale occupée du Sahara-Occidental, El Ayoun, huit personnes ont été arrêtées, dont quatre enfants ne dépassant pas les quinze ans, rapportent des sources à l'agence SPS.