La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), section d'Oran, dénonce l'inculpation et la mise sous contrôle judiciaire avec obligation de signature du jeune Ghanem Djamel, caricaturiste au sein du quotidien La Voix de l'Oranie pour abus de confiance et atteinte à l'image du Président bien que la caricature en question n'ait jamais été publiée. La LADDH dénonce ce qu'elle assimile à une instrumentalisation de la justice. Au fait, le caricaturiste avait porté plainte contre le directeur du journal pour non-paiement du salaire car il n'a été payé que pour son travail au sein du quotidien en français La Voix de l'Oranie, alors que son travail au sein du quotidien en arabe Saout El Gharb reste impayé. De plus, c'est la direction du journal qui a fouillé dans les archives du caricaturiste en question pour en faire ressortir la caricature et déposer une plainte alors qu'il n'y a pas eu de publication. C'est donc le responsable du journal qui a déposé une plainte contre le caricaturiste dans l'Algérie de 2014. La liberté de la presse en Algérie, inscrite dans la Constitution algérienne, ne peut s'accommoder de plaintes contre les caricaturistes, surtout quand l'œuvre en question n'a pas circulé, à moins d'instaurer le délit d'intention ou de pensée. Le bureau d'Oran de la LADDH s'étonne de la décision d'imposer au caricaturiste la signature chaque mercredi comme s'il était un criminel qui allait fuir la justice algérienne et demande le non-lieu pour le jeune caricaturiste. P/Le bureau d'Oran, Kaddour Chouicha