Après Sétif, Alger et Bordj Bou Arréridj, Biskra arrive en 4ème position du triste palmarès national des wilayas comptant le plus grand nombre d'accidents de la circulation routière en 2012. Comparativement aux neuf premiers mois de cette année-là, la période courant de janvier à septembre de l'année en cours a, quant à elle, connu une augmentation de 46 décès. L'année dernière, ces accidents ont coûté à la collectivité nationale plus de 40 milliards de dinars, a-t-on appris, avant-hier, à l'ouverture de la semaine de prévention et de sensibilisation aux dangers de la route organisée par la direction générale de la sûreté nationale. Le coup d'envoi en a été donné par le wali de Biskra accompagné des autorités locales. Composée d'un riche programme alliant une exposition à la maison de la culture Redha Houhou de Biskra, des visites d'établissements scolaires, des interventions à la radio, la distribution de dépliants aux automobilistes et un concours portant sur le code de la route, cette manifestation a débuté par une brillante démonstration d'arts martiaux réalisée par des enfants et des agents de police sur la place de la Liberté de Biskra. « La police nationale a la volonté de participer à la résorption des accidents de la route dont les répercussions familiales, sociales et économiques sont immenses, par des actions préventives destinées au grand public et particulièrement aux usagers de la route. Ce fléau n'est plus un épiphénomène. On doit désormais parler de véritable crise nationale tant les accidents de la route sont devenus quotidiens et de plus en plus dramatiques en Algérie», a expliqué lors d'une conférence de presse, Mohamed Tatachek, commissaire divisionnaire représentant la direction générale de la sûreté nationale. Il a rappelé les 3 volets de la mission des agents de la sûreté nationale concernant la sécurité routière ; la prévention par des actions telles que celle-ci, la dissuasion par une présence de tous les instants des agents de police sur toutes les routes et la répression par l'application stricte et sans exclusif des lois et des mesures coercitives contre les chauffards. Cependant, a-t-il ajouté, la baisse des accidents ne peut être réalisée que si les conducteurs eux-mêmes prennent conscience du danger encouru et changent de comportement sur les routes. Selon les conclusions de l'orateur, ce n'est ni l'état des véhicules, ni celui des voies qui sont responsables de l'hécatombe sur les routes algériennes, mais plutôt le facteur humain.