Ahmed Zaoui, le directeur général du centre d'enfouissement technique (CET) recevant entre 250 et 300 tonnes de déchets par jour, de 10 communes de la wilaya de Tlemcen, se défend. «Je ne comprends pas cette polémique qui consiste à dire que nous polluons l'environnement. L'incinération est interdite et juridiquement, nous sommes loin des riverains, à plus de 1 00 mètres», affirme le directeur de ce centre entré en exploitation en 2010. Une riposte à l'inquiétude exprimée dans une lettre par des citoyens incriminant le CET et que nous avions médiatisée il y a une quinzaine de jours. Lors de notre visite à ce centre, il n'y avait pas trace de détritus tant les techniciens, évoluant sur près de 47 hectares, utilisent du matériel moderne et adéquat pour éradiquer la décharge. Etrangement, les lieux sont d'une propreté inouïe. Employant 47 personnes dont des ingénieurs, cette entreprise, qui enregistre souvent un manque à gagner à cause de ses clients (des APC, notamment) mauvais payeurs, arrive tout de même à honorer ses engagements vis-à-vis de ses travailleurs. «Nos employés sont payés régulièrement et leurs primes, dont celle de la contagion, sont perçues à temps», précise M. Zaoui. Des responsables de la wilaya reconnaissent : «Vu la qualité du travail effectué en matière de protection de l'environnement, cette entreprise a suscité l'intérêt des connaisseurs, à l'instar de la Banque mondiale, qui n'a pas tari d'éloges à son égard en la citant en exemple à l'échelle nationale et maghrébine…» «Quand on sait que des mains suspectes brûlent des pneus dans la périphérie de la décharge pour tromper l'opinion et jeter l'opprobre sur ce centre, on est en droit de se poser cette question : Qui a donc intérêt à salir ce centre ?», s'interroge-t-il. Ainsi, après le CET de Remchi, qui a réglé le problème de la décharge, le DG du CET nous a informé qu'un centre d'enfouissement technique sera prochainement mis en service dans la région de Maghnia et qui résoudra définitivement le problème des décharges sauvages dans cette daïra frontalière. Un autre CET sera réalisé à Ghazaouet et «permettra, selon lui, de réduire les nuisances de la pollution en enfouissant 400 000 tonnes de résidus solides se trouvant actuellement à l'air libre dans cette région».