La commémoration du 9e anniversaire de la disparition du dramaturge d'expression amazighe, Mohia, sera marquée cette année par le lancement du Prix de la meilleure adaptation théâtrale, dédié à la mémoire de cet illustre artiste. Le lancement de ce prix coïncide aussi avec la 5e édition des Journées théâtrales en hommage au défunt. Les festivités de ce rendez-vous ont commencé vendredi, avec à la clef un recueillement et dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe du regretté, au village d'Aït Erbah, commune d'Iboudraren, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une exposition retraçant la vie et l'œuvre de cet artiste a été également mise en place à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Des représentations théâtrales sont également au menu de cette manifestation. On note, à titre d'exemple, la pièce Tacvaylit qui sera présentée par de jeunes comédiens de la troupe d'Akaoudj, à la salle du petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri. D'autres œuvres théâtrales seront aussi à l'affiche durant la même manifestation, comme Tharwi Thebarwi, une pièce réalisée par le Théâtre national d'Alger et mise en scène par Ahmed Khoudi. Une table ronde sur le 4e art est également prévue. Elle sera animée, dimanche, par des enseignants des départements de langue et culture amazighes des universités de Tizi Ouzou et de Bouira. C'est lors de cette rencontre que sera lancé officiellement le prix Mohia de la meilleure adaptation théâtrale. Poète et dramaturge de talent, Mohia a traduit des œuvres théâtrales universelles et les a introduites dans la société kabyle. Plusieurs troupes ont repris les adaptations de cet artiste et les ont mises en scène et interprétées. Il a traduit en kabyle des œuvres de poètes comme Boris Vian. Il a de même composé et écrit des poèmes. Mohia est né en 1949 dans la région d´Ath Yenni à Tizi Ouzou. Il est décédé le 7 décembre 2004 des suites d'une longue maladie.