Les opposants pro-européens en Ukraine ont entamé hier leur quatrième semaine de contestation au lendemain d'un assaut avorté contre leur camp installé dans le centre de Kiev, après lequel les Etats-Unis ont menacé de sanctions contre le régime. Les Etats-Unis envisagent, en effet, d'éventuelles sanctions contre l'Ukraine, à la lumière de la répression contre l'opposition dans ce pays, a indiqué mercredi le département d'Etat. «Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais nous envisageons certaines options politiques - bien évidemment aucune décision n'a été prise - et les sanctions en font partie», a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki. Des sanctions économiques ou politiques ? «Nous sommes ouverts à un éventail de choix, mais nous n'en sommes pas encore là à ce stade.» Les milliers de manifestants pro-européens, qui continuent de défier le régime ukrainien malgré un temps glacial, ont marqué des points mercredi en contraignant les forces de l'ordre à refluer du centre de Kiev après des échauffourées, et ont reçu un soutien marqué de la communauté internationale. Le secrétaire d'Etat, John Kerry, a exprimé mardi soir «le dégoût» des Etats-Unis face à la répression policière. Son adjointe, la diplomate Victoria Nuland, s'est rendue auprès des manifestants au centre de Kiev.