Les citoyens de la capitale des Laghouat Ksel et des Guerraridj se plaignent du fait que la ville croule sous le poids des déchets ménagers. Le maire vient de céder plus des deux tiers de ses prérogatives à l'une des membres de son exécutif, selon plus du quart de ses pairs désabusés par certaines pratiques et combines qui se déroulent à leur insu. La vox populi et plus particulièrement la majorité des membres élus de cette collectivité locale affirment mordicus et sans prendre la peine de se cacher, que cette heureuse élue décide seule et sans partage, avec la bénédiction du maire, naturellement, de l'avenir de la commune en lui accordant sous la table de larges prérogatives dans la gestion de la ville. De guerre lasse, plus d'un élu se dit avoir perdu le nord en se demandant, avec légitimité, ce que cache cet accord tacite qui lie le maire avec l'élue communale, bénie, laquelle a décidé, unilatéralement, de mobiliser tous les moyens humains et matériels au seul et unique profit de son quartier, à savoir celui de la cité des 220 logements et, à titre d'exemple, celui des 56 logements Sid Hadj Bahous, plongé dans le noir et de surcroît qui croule, depuis plus de cinq mois, sous le poids des détritus. Les habitants de cette cité ne trouvent pas de mots pour exprimer leur ras-le-bol face à la démission du maire qui, selon eux, leur fait la sourde oreille en refusant de leur accorder une audience. Une source proche de l'A.P.C., qui a voulu garder l'anonymat par crainte de représailles, nous a appris que «le maire, d'obédience F.L.N, est dans l'œil du cyclone de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya qui épluche sérieusement le dossier de l'installation du chauffage central du centre culturel communal Tahar Baki». Des citoyens s'interrogent sur ces dizaines de millions de dinars qui ont été dépensés et qui sont partis en fumée. Des dumpers et des remorques de faible tonnage sont affectés aux seuls quartiers où résident les élus communaux et des tonnes d'ordures ménagères jalonnent les principales artères de la ville. Quatre feux tricolores installés au niveau des carrefours de la ville sont inopérants à longueur d'année, et des dizaines de lampadaires ont été déracinés par des entreprises de travaux.