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EL-BAYADH: Le coup de gueule du wali
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 12 - 2013

Des incessants signaux de fumée ont été émis par plus d'une dizaine d'associations de quartiers en direction du wali sur l'état de délabrement du chef-lieu de wilaya. Un seuil intolérable est franchi. La ville croule sous les détritus et immondices.
En un mot, sur ce qui reste des ruines et des décombres sur les deux rives de l'oued, conséquences des inondations d'octobre 2011. Il y a lieu de signaler que des habitations de la rue Gheribi-Miloud menaçant ruine et présentant un danger réel n'ont fait l'objet que d'une brève opération de démolition. La vox populi évoque un modus vivendi établi entre les propriétaires de ces habitations et le maire ; mais advienne que pourra, diront ces deux familles de sinistrés omises par imprudence ou par inadvertance des listes des candidats au recasement. Les premiers, qui ont tous été relogés après le sinistre, trouvent leur compte en sous-louant leurs maisons à moitié en ruines à des tiers et les élus locaux font semblant de rien voir en fermant les yeux sur ces pratiques dénoncées de toutes parts et qui ne sont point arrivées aux oreilles du nouveau wali. Des habitations affaissées qui servent de retraite aux malfrats, et complique l'intervention de la police. Pire encore, nous confie un élu communal, des passe-droits relevés dans l'attribution des logements ruraux au profit exclusif d'une trentaine de personnes proches de certains élus locaux communaux ont été dénoncés lors des rares sessions de travail de cette APC.
Une pratique déloyale qui a provoqué des remous et des frictions au sein même de cette assemblée élue : les aides financières faramineuses octroyées à une équipe sportive au sein de laquelle évolue le fils du maire. Tout un chapelet de griefs, reprochés au maire par certains élus et inscrits sur le registre de sa gestion chaotique des deniers publics et enfin, poursuit ce même élu communal, l'octroi sous la table à un particulier d'un marché relatif à la réalisation d'un forage au lieu dit « Mouilha» d'un montant estimé à plusieurs milliards de centimes. L'affaire fait actuellement l'objet d'une enquête judiciaire. Un dossier très croustillant qui a fait récemment les choux gras des médias nationaux et qui connaîtra dans un futur très proche de nouveaux rebondissements surprenants. Selon cette même source proche de l'APC, l'ensemble des élus communaux et à leur tête le maire ont été relégués par le wali au banc des accusés. Ils ont dû tous passer un mauvais quart d'heure lors de cette récente rencontre. C'est ce qu'on a appris dans un large communiqué de presse qui nous est remis par la cellule de communication. Ayant horreur de caresser la bête dans le sens du poil, et allergique à tout compromis, surtout lorsqu'il s'agit de remettre chacun face à ses responsabilités et de défendre les intérêts suprêmes et inaliénables du citoyen et du pays, le premier responsable de la wilaya, le dira sans ambages et sans prendre la peine de porter des gants face au parterre d'élus communaux du chef lieu de la wilaya. La commune doit rattraper le temps et l'heure n'est plus aux longs et stériles palabres. Sur ce registre, il a usé d'un ton menaçant, dénonçant au passage l'incurie de l'ensemble des élus communaux locaux qui doivent selon lui servir d'exemple pour le reste des élus des 21 autres communes. Toutes les carences enregistrées en matière de gestion du cadre de vie des citoyens, de l'amélioration de la qualité des prestations et de l'éclairage urbain qui est des plus défaillant dans toute la wilaya doivent être relancées au plus vite. Tous les citoyens estiment et attendent, au même titre que le wali, que les élus sortent de leur torpeur et remettent aux oubliettes leurs intérêts personnels égoïstes en se redressant droits dans leurs bottes et enfin en se réconciliant entre eux. Il suffit pour eux d'enterrer définitivement la hache de guerre et ce n'est pas leur demander la mer à boire, ce qui les amènera indéniablement à fumer ensemble et pour une fois exceptionnellement le calumet de la paix autour d'une même table. Il faut l'avouer sincèrement et avec honnêteté que toutes ces embrouilles et chicaneries annexées au relâchement des élus locaux augurent d'un mauvais présage, nous confiera un élu communal, ancien défenseur des couleurs « mustang » de l'équipe de football locale. Le laisser-aller, la négligence dans la gestion du cadre de vie de la cité qui périclite dangereusement, faisant de ce chef-lieu de wilaya une ville débridée et ses habitants livrés à eux-mêmes ainsi que la fuite en avant des élus locaux qui ont été désignés à gérer la capitale des Monts des Ksours sont qualifiés de démission collective pour un chef-lieu de wilaya qui devient au fil des jours laid et méconnaissable. L'exemple le plus convaincant est dans la gestion de la collecte des ordures ménagères. Pire encore, devait marteler le wali, la concrétisation du plan communal de développement (P.C.D/2013) n'est qu'à ses premiers balbutiements et d'énormes retards ont été relevés dans la consommation des crédits à telle enseigne que le chef-lieu de la commune occupe la lanterne rouge dans le peloton des 22 communes de la wilaya. Un amer constat qui a fait sortir violemment ce même responsable de ses gonds. Une A.P.C constamment victime d'interminables querelles de clocher au sujet d'octrois de marchés, de bons de commande, de régularisation d'ordres de missions fictifs, qui se trouve malgré elle poussée dans une impasse, selon le wali lequel n'a pas manqué de préconiser de prendre à l'avenir des mesures coercitives, des suspensions et des mises à l'écart d'élus locaux communaux.
LES HORAIRES DE L'ETAT CIVIL
A titre d'exemple, citons l'ouverture à neuf heures du matin et la fermeture des bureaux de l'état civil à quinze heures de l'après-midi et ceci avec l'aval du maire qui a consenti à prendre sous ses ailes toute cette armada d'agents administratifs recrutés dans le cadre du filet social. Une situation révoltante et condamnée bruyamment et quotidiennement par les usagers de cette aile administrative. Une mise en garde sévère et un ultimatum sans appel ont été signifiés par le wali, fou de rage et au bord d'une apoplexie à l'ensemble des élus communaux en tant que responsables du cadre de vie des citoyens et là-dessus il s'est dit décidé à ne pas faire de quartier, quitte à faire descendre de leurs selles respectives tous les élus communaux récalcitrants quel qu'en soit le prix à payer, pourvu que le citoyen retrouve un cadre de vie décent. Les nostalgiques des monts de Ksel et Bouderga, ils sont légion frappés du mal du bled, qui reviennent périodiquement se ressourcer ont été désagréablement surpris par l'assèchement, voire de la mort programmée de la non moins célèbre source d'eau «El Mahboula» à laquelle même d'anciens et authentiques «Géryvillois» figures de proue du monde littéraire et politique du pays, des sommités de renommée internationale, viennent périodiquement sentir l'air frais des Hauts Plateaux empreint de thym. Ces derniers vivent sous les cieux du Vieux continent et des deux Amériques, s'y identifient et se font un point d'honneur lorsqu'ils se rencontrent en ces lieux en lui tirant révérence après chaque gorgée d'une eau aussi douce et rafraîchissante que l'amour.
Le wali s'est dit outré voire décontenancé par le niveau très bas, largement en dessous de celui qu'il attendait des élus communaux, atteint par un chef-lieu de commune qui suit dangereusement une courbe descendante.
Rien ne prédisposait depuis plus d'une cinquantaine d'années, cette ville à une aussi triste destinée. Un état de délabrement qui lui fait occuper sans appel, la lanterne rouge dans le classement des villes les plus propres du pays. La ville plie sous le poids d'une infinité de problèmes. Des élus qui ont été admonestés et sévèrement sermonnés et dont les activités ont été passés à la moulinette en raison de la multitude de griefs qui leur ont été reprochés, d'ailleurs plus d'une fois dans un passé très récent par un wali qui estimait tous et à contrario que sa feuille de route était quasiment vide et diamétralement opposée à celle de son tonitruant prédécesseur. Le premier responsable de la wilaya n'était nullement satisfait et sur tous les plans du bilan qualifié de très médiocre, des activités de cette assemblée élue. Une rencontre très chaude puisque l'on a appris, juste à l'issue de cette rencontre de la dernière chance pour les élus locaux communaux, qu'elle a donné des sueurs froides à chacun des élus communaux locaux y compris celui du maire lequel a dû perdre son latin pour s'expliquer et justifier les retards enregistrés dans le cadre de la confection du budget supplémentaire de la commune ainsi que sur le taux très critiqué d'avancement des travaux inscrits au titre du PCD lesquels tardent à voir le jour. Cette rencontre a eu au moins le mérite de lever le voile sur la nature des dissensions et convulsions qui secouent constamment une assemblée sourde aux doléances de ses citoyens. Une assemblée secouée par d'intenses crises internes intimement liées aux sensibilités, aux relations et affinités tribales dont les fortes et repoussantes émanations ont largement franchi et avec fracas le perron de l'Hôtel de ville. N'a-t-on pas appris récemment la rencontre tenue en catimini de notables de la ville, sélectionnés et triés sur le volet dont la majorité figure parmi les proches du maire, initiée par ce même élu qui porte l'écharpe tricolore pour remonter le moral de ses troupes lors d'une session ordinaire de l'APC afin de donner un semblant de sérieux à une assemblée frappée des sceaux de bannissements et d'anathèmes. Beaucoup reste à faire pour donner à cette ville qui a enfanté d'éminents érudits et compétences de renommée internationale, une ville qui mérite d'énormes sacrifices et pas des moindres, pour retrouver la place qui lui échoit en tant que trente-deuxième chef-lieu de wilaya du pays. Gageons que les élus locaux ont bien retenu les enseignements et directives du premier responsable de la wilaya qui a levé la séance avec l'ultime espoir que chacun d'eux puisse enfin prendre réellement conscience de ses responsabilités et avec fidélité pour concrétiser les vœux et espoirs légitimes de ceux qui les ont mis sur orbite à la tête de la commune.


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