Le service de Médecine Physique et réadaptation fonctionnelle du CHU de Blida a organisé, samedi dernier, une journée scientifique sur les écueils dans la prise en charge et le suivi des lésions médullaires en présence des professionnels de la santé. Plusieurs interventions des spécialistes ont touché du doigt la souffrance des paraplégiques et des tétraplégique. Chaque année, plus de 5000 personnes se retrouvent paralysées. Les professeurs tirent la sonnette d'alarme pour impliquer les parties concernées afin de mener un combat qui consiste en la modernisation des structures hospitalières, en les dotant de suffisamment de lits et d'effectifs (médecins spécialistes, paramédicaux et kiné-ergot). La majorité de ces traumatismes sont le résultat des accidents de la route. Dans ce cadre, les spécialistes expriment leur souhait de prendre part aux assises de la santé qui se tiendront prochainement afin d'éclairer et de sensibiliser les décideurs de cette pathologie. Le professeur M. Nouar, chef de service réadaptation au Chu de Blida, a déclaré que ces lésions sont parfois redoutées en raison de l'impossibilité de rendre le mouvement d'origine aux patients, l'aggravation en permanence de leur cas et sans oublier les bouleversements socio-familiaux qu'elles engendrent. Mme Atika El Mameri, présidente de la Fédération algérienne des handicapés moteurs, a eu un accident à l'âge 24 ans. Sur un fauteuil roulant depuis 38 ans, elle dit qu'elle est privée d'une prise en charge adéquate et un suivi permanent. «Malheureusement je ne suis pas la seule. Nous souffrons le martyr. Vivez une journée assis sur un fauteuil roulant et vous allez comprendre ce que ressent un paraplégique.»