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BLIDA: Des accidents, des handicapés et leur prise en charge
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 12 - 2013

Qui peut se targuer d'être à l'abrid'un accident de la circulation, d'un accident domestique ou de travail qui entraînerait des lésions médullaires le clouant au lit ? Combien de personnes sont tombées alors qu'elles marchaient tranquillement et qui se sont retrouvées paraplégiques ou tétraplégiques ? Les statistiques étant ce qu'elles sont, en Algérie, nous ne pouvons qu'extrapoler sur le nombre en disant qu'il est vraiment élevé. Tous ces malades se retrouvent, du jour au lendemain handicapés moteurs car les lésions qu'ils ont subies sur la colonne vertébrale les ont privés de motricité et de certaines fonctions pas vitales mais très contraignantes. Scientifiquement, les lésions médullaires (blessures médullaires) sont liées à la moelle épinière et sont causées par un traumatisme qui a touché cette dernière, ce qui empêche les informations et les ordres d'aller du cerveau vers les parties en-dessous du lieu de la lésion. Pour rappel, un tétraplégique est un malade qui a perdu l'usage de ses quatre membres et le paraplégique est celui qui a perdu l'usage des membres inférieurs. En plus de réduire la motricité, ces lésions peuvent affecter, et ceci dans la plupart des cas, le fonctionnement des organes, notamment la vessie et les intestins ou le sphincter. Ces disfonctionnements deviennent très contraignants et le blessé devient un poids très lourd pour ses proches. Parfois ces lésions guérissent mais c'est plutôt rare et rien n'est laissé au hasard pour que le malade puisse reprendre un peu de sa motricité et il est alors, tout naturellement, dirigé vers le service de rééducation fonctionnelle où les spécialistes tentent de lui redonner, sinon une liberté de mouvements, du moins qu'il réapprenne certains gestes en fonction des lésions qu'il a subies. A partir de là, le malade devient un habitué des hôpitaux, souvent pour toute sa vie, et sa prise en charge est souvent difficile, même avec les meilleures volontés des médecins et paramédicaux qui le soignent.
C'est afin de trouver les meilleurs moyens de venir en aide à ces handicapés qui ont vu leur vie basculer en un laps de temps très court et qui doivent réapprendre les gestes les plus simples du monde, que le Pr Chérif Abdelkhallak Nouar, chef du service de rééducation fonctionnelle au CHU ‘Frantz Fanon' a décidé d'organiser, le 21 décembre prochain, une journée ayant pour thème principal : ‘Les lésions médullaires'
Cette journée est destinée à faire connaître cette spécialité que «de nombreux confrères ignorent ou connaissent mal, alors que nous devons travailler en étroite collaboration avec la plupart d'entre eux» nous a affirmé le Pr Nouar. Ainsi, et selon notre interlocuteur, les gens ne voient, en général, que la partie visible de ces lésions car, souvent, «ils disent que tel individu est tétraplégique ou paraplégique et c'est tout, oubliant que derrière ce constat, c'est toute une prise en charge qu'il faut penser car cet homme (ou cette femme) est devenu, subitement, handicapé et il a alors besoin d'un fauteuil roulant, de quelqu'un qui l'aide dans les gestes les plus simples et les plus naturels comme aller aux toilettes ou monter des escaliers. Il a aussi besoin qu'on lui réaménage le lieu où il vit et même le poste de travail qu'il occupait s'il ne peut plus reprendre ses activités» a continué, d'une traite le Pr Nouar. En outre, le patient peut être atteint de plusieurs pathologies comme des problèmes respiratoires, de vessie, des sphincters ou des organes génitaux. Plus que cela, le Pr Nouar nous a déclaré qu'il y a d'autres problèmes dont on ne parle pas assez et qui sont très importants, comme pour cette patiente qui l'a interpellé pour lui faire part de sa volonté d'avoir des enfants : «comment vais-je faire, Dr ?» a-t-elle lancé d'une voix pathétique. Pour répondre à cette femme, il faudrait faire intervenir des spécialistes comme les gynécologiques et les psychologues afin de trouver des solutions, permettant à ces nouveaux handicapés de continuer à vivre en procréant et en ayant des relations conjugales normales. Ceci pour le règlement de ce problème, et c'est la même chose pour les autres cas. Le Pr Nouar estime que pour avoir des résultats probants, il faudrait avoir des réseaux de médecins qui prennent en charge, chacun selon sa spécialité ces patients qui présentent des pathologies en liaison avec leurs nouvelles conditions d'handicapés. Le nombre de lits, au service de rééducation, est en lui-même un handicap pour les spécialistes de ma rééducation car : «le nombre de malades augmente, chaque jour, alors que le nombre de lits est le même depuis plusieurs années, pourtant notre service n'est pas comme les autres, nos patients demeurent malades toute leur vie et nous sommes obligés d'en garder beaucoup pour très longtemps, au moment où d'autres malades, dans les mêmes conditions, arrivent» a tenu à préciser notre interlocuteur. Il faudrait donc créer d'autres structures qui prennent en charge ces malades qui nécessitent un compagnonnage à vie. D'autres problèmes rencontrés par les spécialistes en rééducation fonctionnelle seront, certainement, mis en avant lors de la journée du 21 décembre et des solutions préconisées par les intervenants.


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