La dernière sortie médiatique du sélectionneur des Verts, Vahid Halilhodzic, sur une chaîne française (bien sûr), confirme ce que des envoyés spéciaux de la presse algérienne présents à Costa Do Sauipe, pour couvrir la cérémonie de tirage au sort de la Coupe du monde de la FIFA Brésil 2014, avaient écrit, à savoir que rien ne va plus entre le Bosnien et le président de la fédération, Mohamed Raouraoua. Avec des termes à peine voilés, le coach a titillé son employeur en utilisant des mots et des phrases choisi(e)s pour le gêner. «Je ne suis pas un mouton», a dit Vahid Halilhodzic. C'est une phrase lourde de sens pour celui qui est visé sans être cité, c'est-à-dire le président de la fédération. A travers ce propos, il laisse entendre qu'il a résisté à des demandes ou immixtions dans sa tâche. Par ricochet, il fait allusion, sans avoir l'air d'y toucher, à ceux qui l'ont précédé à ce poste. Malin, le Bosnien règle ses comptes à distance en préservant l'essentiel, garder sa place en évitant le choc frontal avec celui qui le paye. L'interview de Vahid sur France 24 éclaire d'un nouveau jour les relations qu'il entretient avec le président de la FAF. Plus le Mondial approche et plus il prendra ses distances avec Mohamed Raouraoua, et ce, malgré les tentatives de réconciliation entre les deux hommes amorcées depuis le 6 décembre dernier sous l'égide de proches des deux parties. Selon un proche du staff technique, «Vahid a senti que le président l'a lâché et qu'il ne survivra pas à la Coupe du monde 2014». De son côté, le président s'est abstenu de toute déclaration incendiaire qui pourrait rompre l'équilibre au sein de la sélection. Il n'est pas exclu qu'il sorte de son mutisme, sur ce sujet, dans les prochaines heures à travers un média (lourd) national. La «guerre» sans images, que se livrent à distance les deux hommes, écarte, pour l'instant, toute tentative de négociation d'un nouveau contrat. Le malaise semble si profond qu'un retour en arrière (ou à la case départ) paraît totalement écarté. Dans ce contexte, le président de la FAF a le devoir de préparer l'après-Halilhodzic et ce dernier doit se concentrer sur son travail et la préparation des matchs de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Après cette échéance, il sera temps pour les deux parties de choisir leur chemin.