Un plan pour la réhabilitation des chalets d'El Gammas est en cours d'étude, a-t-on appris lors de la visite effectuée jeudi dernier par le wali de Constantine dans cette cité. Ce plan qui devrait se réaliser en deux tranches a été soumis aux habitants lors d'une rencontre avec les représentants des 220 chalets. La première concernera 500 habitations, les plus vétustes, suivie d'une seconde opération qui touchera 1000 autres. Pour rappel, lors de la visite du wali dans cette même cité il y a quinze jours, les résidents ont vivement exprimé leur colère de la lenteur dans la réalisation du projet de réhabilitation de leurs habitations, dont certaines renferment de l'amiante. Dans le même registre le wali a indiqué que des travaux d'aménagement urbain seront entamés dans les cités où il n'y a pas d'obstacle. Ils s'agit de l'élargissement de la chaussée, la création d'aire de jeux et la réhabilitation de certains axes routiers. Des habitants d' El Gammas avaient d'ailleurs l'air bien étonné que des engins de déblaiement aient été envoyés le jour de la visite du wali dans leur quartier pour les débarrasser des résidus du bidonville Ennassr mitoyen avec leur cité dont les occupants, une centaine de familles, ont été pourtant évacués il y a près d'une année. L'un d'eux nous dira, à ce propos, avec une pointe d'humour : «Espérons qu'ils finiront le boulot et qu'ils ne partiront pas dès que le wali aura quitté les lieux.» La dernière étape de la tournée du premier responsable de la wilaya, ce jeudi, a été la cité Hadjeret Benarrous qui compte 460 familles et dont les habitants avaient, à maintes reprises, fermé, par le passé, la RN27 bordant leur quartier pour exiger d'être alimentés en gaz de ville et en eau potable. Et là aussi il semblerait que les projets inscrits par les autorités pour mettre un terme à leur calvaire aient pris un retard considérable. Pour ce qui est de l'alimentation en eau potable, le projet entamé en juin 2012 pour un montant de 75 millions de dinars et un délai de douze mois est loin d'être achevé puisqu'il n'en est qu'à 71% de sa réalisation. Même situation pour le projet d'alimentation du quartier en gaz de ville, prévu pour quatre mois et un coût de 71 millions de dinars, et dont les délais ont été largement dépassés. Le même constat peut être fait d'ailleurs pour le projet de réalisation du réseau d'assainissement dont les délais impartis ont été dépassés de 6 mois pour un taux d'avancement physique des travaux de 30% seulement. Les habitants de Hadjeret Benarous ont soulevé d'autres problèmes qui pourrissent leur quotidien, notamment l'absence de routes pour accéder à leur quartier. Ils affirment que pour seul accès, il n'existe qu'un chemin tortueux qui se transforme en bourbier à la moindre chute de pluie. Ils déplorent également l'absence de transport scolaire pour leurs enfants qui sont obligés de traverser la RN27, plus connue par «la descente de la mort», pour se rendre à leurs écoles que ce soit celle d'El Ménia, l'école Rebia Aïssa ou celle d'El Kantouli, l'école Bouhbila, toutes les deux situées à plus d'un kilomètre de Hadjeret Benarous. Signalons par ailleurs qu'au cours de cette visite le wali a inspecté dans le quartier de Chaâb Erssas, le projet de réalisation d'un pôle sportif comprenant, entre autres, un lycée sportif, des aires de jeux, une piste d'athlétisme et une piscine semi-olympique dont le coût prévisionnel est estimé à plus d'un milliard de dinars.