Ya Rayi, le dernier album de Khaled, est sorti à Londres, accompagné d'une série d'articles et d'interviews de critiques de musique de la presse londonienne qui se laissent séduire par le dernier CD du king du raï et ne veulent y déceler que de bonnes choses. Charlie Gillett, du journal du dimanche The Observer, estime que la première impression qu'on a quand on écoute le CD du « maestro » Khaled « est qu'il n'a pas la même résonance que ses albums précédents ». « L'accompagnement est essentiellement fort et réglé d'avance, alors que ses envolées vocales triomphantes n'ont pas diminué d'intensité. De prime abord, l'album ressemble aux quatre millions qu'il a vendus depuis le début de sa carrière internationale en 1992. » « Mais, poursuit Charlie Gillett, à bien des égards, Ya Rayi est un retour aux premières inspirations du chanteur. » Le premier album de Khaled, depuis 1999, « est tout simplement une expression entraînante et exubérante de passion par l'un des grands chanteurs du monde aujourd'hui, au sommet de ses pouvoirs », conclut le journaliste de l'Observer. Pour Robin Denselow du Guardian, Khaled, dans son nouvel album, « renoue avec ses racines », en y introduisant « une acoustique plus fraîche qui est influencée par ses débuts en Algérie ». Ses chansons « sont aussi sensuelles qu'avant ». De son côté, Phil Medley, du journal The Independent, écrit que dans Ya Rayi, Khaled « abandonne ses penchants pour les batteries et autres synthétiseurs en faveur d'un mélange d'instrumentation traditionnelle, des chœurs et l'art de reprendre des chansons locales avec maturité ». « L'album s'éloigne des penchants sur-utilisés de musique franco-pop que l'on trouve dans Kenza et Sahra, mais utilise encore les talents de production de Don Wass et Philippe Edel », note Medley. La présence du jeune producteur algérien, Farid Aouameur, ajoute aussi une certaine vitalité et cette combinaison appétissante semble en voie de redonner du tonus à une carrière qui semble battre de l'aile. Le nouvel album « retourne » aux racines de cabarets de Khaled Hadj Brahim qui s'est produit pour la première fois dans des boîtes délabrées à l'âge de 14 ans.