Des étudiants, dont la majorité est issue de la faculté des sciences qui est quasiment paralysée par la grève du CNES, ont organisé durant la matinée d'hier un rassemblement devant le rectorat pour exiger le report des examens jusqu'au mois de septembre prochain. Les représentants des manifestants, délégués auprès de la rectrice afin de débattre avec elle de cette « revendication », sont revenus quelques dizaines de minutes plus tard annoncer à leurs camarades que l'administration, par la voix de Mme Kesri, « refuse de se plier à notre exigence ». « La rectrice s'est contentée de nous dire que ce n'est pas encore le moment de décréter le report des examens. Que les étudiants qui décident de partir assument leur responsabilité, nous a-t-elle dit », a déclaré un délégué qui rendait compte aux étudiants du résultat de l'entrevue. L'idée de réclamer de l'administration le report des examens a commencé à germer au sein de la population estudiantine au début de la semaine dernière lorsque les étudiants ont constaté que de nombreux contrôles ne pouvaient être effectués suite à l'adhésion de leurs enseignants au mouvement de grève lancé par le CNES. Des étudiants, que nous avons rencontrés sur place, nous ont fait part de leur inquiétude suite à ces perturbations qui « bloqueront une part importante des délibérations de fin d'année ». Car « mis à part trois facultés, il ne se trouve pas un département où il n'y a pas un enseignant au moins en grève, et cela suffit pour que les délibérations n'aient pas lieu, pénalisant par conséquent l'étudiant qui ne sait plus quoi faire. » Un autre représentant des étudiants mécontents a déclaré avoir transmis à la rectrice le refus des étudiants de subir les examens dans moins d'une semaine après l'arrêt du mouvement de grève si jamais la contestation venait à prendre fin. « Il nous faut au moins une semaine pour pouvoir reprendre nos forces et nous préparer. Psychologiquement, nous sommes abattus. Plus de 5000 étudiants de la faculté des sciences sont pénalisés, dont une bonne partie est déjà rentrée », a-t-il ajouté.