Les éditions privées Benmerabet viennent de rééditer une série de sept beaux livres sur certaines grandes villes et cités d'Algérie, signés par le défunt Rachid Bourouiba. Dans l'une des préfaces de l'un de ces beaux livres, l'éditeur indique qu'en «lisant ces livres, on ressent l'engagement de l'auteur Rachid Bourouiba, dans son style, dans la logique du développement des textes, on ressent une passion, un acharnement à accomplir un devoir» à raconter d'une manière irréprochable toute la vérité sur l'histoire de notre pays, sur son pays. Les photographies qui illustrent ses livres, il aimait les prendre lui-même… Il disait à propos de ses livres : «C'est du cousu main». Pour rappel, le défunt Rachid Bourouiba est décédé en avril 2007 à Poitiers, en France. Licencié en langue arabe de l'université d'Alger, il a enseigné pendant plusieurs années en qualité de professeur d'arabe, notamment à Miliana et Boufarik. Il a été l'un des premiers pédagogues à avoir occupé le poste de directeur à l'avènement de l'indépendance. En 1963, il enseigne à l'université d'Alger, section d'histoire. Il consacre son doctorat de 3e cycle à Aix-en-Provence sur la thématique des inscriptions commémoratives des mosquées d'Algérie. A travers la publication de ses sept beaux livres, le regretté Rachid Bourouiba invite le lecteur à découvrir toute une collection sur le patrimoine archéologique de certaines grandes villes et cités d'Algérie. Parmi les titres recensés, citons entre autres Oran, Constantine I et II, Les Hammadites, Cités disparues et L'art religieux musulman en Algérie. Dans le beau livre intitulé Cités Disparues, Tahert, Sédrata, Kalâa des Béni Hammad, l'auteur indique que parmi les villes fondées en Algérie à l'époque médiévale et qui ont totalement disparu, il en est quatre qui méritent de retenir l'attention. Et ce, en raison du rôle important qu'elles ont joué dans l'histoire de la civilisation de l'Algérie. Il s'agit de Tahert, Sédrata, Achir et la Kalâa des Béni Hammad. Tahert a été fondée approximativement il y a douze siècles par l'imam Abderrahmane Ibn Rostem. Dans le livre consacré à Constantine, l'éditeur précise que cet ouvrage «nous aide à nous situer dans l'histoire, car au-delà de la ville de Contantine, c'est de véritables répères que nous donne l'auteur. C'est la période punique, IIIe siècle avant JC, à l'époque carthaginoise que la ville est née sous le nom de Cirta. A la période numide, Cirta fut l'une des capitales du royaume des Massaeyles sous le règne de Syphax, puis de Massinissa».