La visite jeudi à Annaba de Nourredine Moussa, ministre du Tourisme, était attendue par les autorités locales et les animateurs publics et privés de ce secteur en dépérissement dans la wilaya, particulièrement les autorités locales qui s'attendaient à ce qu'un coup d'accélérateur soit donné pour la concrétisation des 4 plus importants projets d'aménagement prévus sur les ZET du cap de Garde, de Oued Baggrat, de Chetaïbi et de Sidi Salem. Une attente que justifie l'enveloppe financière de 3,52 milliards de dinars dégagée par le ministère pour l'aménagement de 20 ZET à travers le pays, dont celles de Annaba. Comme celle effectuée par le même ministre en juillet 2005, la visite de jeudi de ces 4 sites n'a rien donné de concret. A Chetaïbi, Sidi Salem, Rizzi Amor, Aïn Achir et au Club hippique, Nourredine Moussa est passé en coup de vent. Ce qui n'a pas permis à ses accompagnateurs locaux d'argumenter la faisabilité ou l'opportunité de tel ou tel autre projet. D'où les nombreuses interrogations sur le réel motif de cette visite. Pas une seule fois le ministre ne s'est interrogé sur les facteurs à l'origine du blocage des investissements touristiques à Annaba, notamment à Chetaïbi où, faute d'eau potable, d'électricité et de gaz naturel, des investisseurs nationaux et étrangers ont préféré laisser tomber. Le ministre ne s'est pas inquiété des conditions de travail de sa structure de Annaba. Implantée dans une cave, faute d'effectifs suffisants et de moyens de transport, cette structure se trouve dans l'incapacité d'effectuer ses enquêtes dans le cadre de l'opération de reclassement des hôtels et restaurants lancée par sa tutelle. Le point de presse qu'il a animé à l'aéroport Rabah Bitat à quelques minutes de son départ et 4 heures à peine après son arrivée, n'a rien apporté de nouveau. Nourredine Moussa s'est limité à insister sur la nécessité de créer des tours opérateurs en Algérie, d'appliquer le plan pour la promotion du tourisme dans le Sud et les Hauts-Plateaux, de réaliser en coordination avec le ministère des travaux publics 10 000 chemins touristiques et le retrait d'agrément de 64 agences de voyages sur les 740 existantes en Algérie. En ce qui concerne la baisse de commission aux agences agréées ATAF/LATA sur la vente des titres du transport aérien et internationaux, Nourredine Moussa a été catégorique. Il a souligné : « De nombreux pays ont supprimé le système des commissions à verser par les compagnies de transport aux agences de voyages. Dans notre pays, une baisse a été appliquée en 2005. Elle a été suivie d'une autre au début de l'année 2006. Cette commission disparaîtra totalement dans les prochains mois. Il appartient donc aux agences de voyages d'étudier d'autres possibilités de compensation au contact de leurs clients. »