Plusieurs personnes ont bénéficié des actions des auxiliaires de vie. L'Etat devra s'impliquer pour porter ces actions à caractère social et solidaire. Après l'ouverture du centre médico-pédagogique au profit des enfants inadaptés mentaux dans la commune d'Aït Oumalou (Larbaâ Nath Irathen) en 2011, les élus locaux continuent à soutenir l'action sociale et humanitaire. Ils sont 23 jeunes garçons et filles à porter le projet «d'auxiliaires de vie» qui consiste à prodiguer des soins à domicile pour des personnes âgées, essentiellement et qui sont dans le besoin. Hocine Mammeri, P/APC d'Aït Oumalou, en parle : «Nous avons initié le projet en septembre 2012, avec la collaboration de l'association des Parents et amis des enfants inadaptés mentaux, la direction de l'action sociale et notre APC. Nous nous intéressons aux personnes vulnérables et normalement, c'est le rôle de l'Etat de prendre en charge les soins à domicile qui relèvent de la santé publique». L'APC d'Aït Oumalou a financé la trousse de l'auxiliaire de vie qui comprend l'attirail des premiers soins, un glycomètre, un tensiomètre, des antalgiques, etc. Dr Mustapha Issad, gériatre, installé en Suisse, qui a encadré les jeunes volontaires, affirme : «Les soins à domicile ne sont pas des soins au sens médical du terme. C'est plutôt du nursing, de l'assistance, de l'administration médicamenteuse, de l'hygiène corporelle, de la préparation des repas. Ces auxiliaires de vie ont suivi une formation dans le domaine. C'est vrai qu'il y a eu de l'improvisation dans cette formation, mais les auxiliaires de vie ont été orientés sur les gestes à faire pour l'accompagnement de fin de vie et les traitements de la douleur et de l'Alzheimer». Actuellement, 84 personnes ont été recensées pour la prise en charge dans ce cadre. Lors du porte-à-porte fait par les auxiliaires de vie, des déconcertantes découvertes ont été faites; des personnes qui ne sont même pas recensées dans les registres communaux, un malade qui porte une sonde et qui n'a jamais été changée, une fillette non inscrite à l'école, ses parents étant malades mentaux, et même une vielle personne vivant seule, dont le corps a été découvert en état de décomposition. Le travail de cette équipe se fait presque dans le bénévolat. Ils ne perçoivent que 5000,00 DA qui leur sont versés dans le cadre du filet social. Selon Hocine Mammeri, l'APC ne peut pas financer entièrement ce projet, car les communes sont soumises au contrôle financier, a-t-il expliqué. Et, c'est ainsi qu'une association devra voir le jour prochainement pour fixer les contours réglementaires afin de percevoir les subventions nécessaires de l'APW, de l'APC et du ministère de la solidarité. Le projet d'auxiliaires de vie a été élargi à la vie scolaire. Des cours sont prodigués à des enfants handicapés qui ne peuvent pas se rendre à l'école. L'on annonce dans ce cas et avec fierté la réussite l'année dernière d'une fillette à mobilité réduite à l'examen de sixième.