Le manque d'aération, la défectuosité des colonnes montantes des immeubles, l'absence de ramonage, sont parmi les principales causes de l'hécatombe. La wilaya de Sétif est, depuis quelques jours, ébranlée par les décès générés par les gaz brûlés qui se transforment en véritable psychose. « La SDE n'est pas censé faire dans la sensibilisation qui n'est pas son métier premier, la mort par gaz brûlés n'est pas une fatalité. Avec 5 décès en 20 jours, le bilan de janvier 2014 est supérieur aux deux dernières années (2012 et 2013) jumelées. Le manque d'aération, la défectuosité des colonnes montantes (cheminées) des immeubles, le forfait du ramonage qui n'est plus de mise et l'utilisation d'appareils de chauffage défectueux ou contrefaits sont les principales causes de l'hécatombe qui n'en finit plus. La dernière opération réalisée à Aïn Abassa où on a contrôlé 20 colonnes montantes non protégées (ou couvertes), on a découvert qu'elles étaient obstruées par divers objets. La SDE qui salue l'implication de la commune d'Aïn Abassa et des citoyens voudrait mettre sur pied des équipes mixtes devant contrôler ces colonnes, sources de malheurs », dira, non sans colère, l'attaché de communication de la SDE de Sétif, Kahlil Hedna, n'ayant pas, à l'instar de nombreux citoyens, pointé du doigt les services de l'OPGI et de la commune de Sétif qui ont mis une croix sur le ramonage, une de leurs activités. Il convient de préciser que les services de la Protection civile de la wilaya de Sétif ont intervenus en cette journée du lundi, vers 11h50, pour secourir une famille composée de trois personnes au niveau de son domicile, sis à la rue Boudoukha Mohamed de la cité des Cheminots, en plein centre de Sétif. Malheureusement, les pompiers ont eu à déplorer le décès des deux parents âgés de 73 et 60 ans. Alors que la fille âgée, quant à elle, de 24 ans, elle a été découverte inconsciente. Elle sera réanimée sur place par les médecins pompiers et évacués d'urgence vers le CHU Saâdna Abdenour de Sétif, pour une meilleure prise en charge. Les corps des deux malheureuses victimes seront aussi transportés vers le service de médecine légale du même hôpital. Selon les premières constatations des sapeurs-pompiers, cet horrible accident est dû à l'inhalation par les victimes des gaz brûlés provenant de la chaudière du chauffage central de l'habitation.