Lancé au mois de juillet 2010, après avoir été confié à deux entreprises, le projet d'aménagement urbain de la cité Daksi, qui connaîtra par la suite de longues perturbations, a été une source de désagréments insupportables décriés à plusieurs reprises par les riverains. Engagé au début pour une enveloppe de 500 milliards, le projet qui devait être achevé au bout de 14 mois, s'est éternisé pour diverses raisons. La décision à l'époque de lancer des chantiers dans plusieurs endroits d'une aussi grande cité a transformé cette dernière en un immense bourbier en hiver et un désert de poussières en été. Finalement, les choses semblaient même échapper aussi bien aux entreprises qu'aux services chargés du suivi à la direction de l'urbanisme. «Les entreprises de réalisation ont entamé les travaux d'aménagement urbain en juillet 2010 au niveau des deux parties, Daksi 1 et Daksi 2 en même temps dans une anarchie indescriptible», diront des riverains. Les habitants ne manqueront pas de déplorer les dégâts importants causés à la chaussée, devenue impraticable et par endroits dangereuse pour les véhicules, aux trottoirs, et aux rares espaces verts existants dans cette cité envahie par les extensions illicites, alors que les gravats laissés par les entreprises sont encore sur les lieux. Ceci sans parler des dommages causés aux réseaux d'AEP et d'assainissement. Deux ans après l'entame des travaux, soit au mois de juin 2012, les autorités de la wilaya décideront de résilier les contrats des deux entreprises privées, bénéficiaires de ce projet-cauchemar, pour non-respect des cahiers des charges et des délais de réalisation. «Mais après quoi ?» diront des habitants. Une mesure qui ne changera rien puisque le chantier restera en hibernation durant de longs mois, suite au lancement des travaux de la trémie de Daksi, un autre projet-cauchemar. L'appel d'offres lancé pour l'achèvement des travaux d'aménagement urbain est resté en suspens, et aucune entreprise ne sera désignée. Selon des sources bien informées à l'APC de Constantine, ce retard dans la désignation d'une nouvelle entreprise est dû à la réévaluation du coût de ce projet. Interrogé sur cette situation, le directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya (DUC), nous a affirmé qu'elle sera réglée dans les meilleurs délais. «Après l'achèvement des procédures administratives relatives au code des marchés publics, une entreprise publique a été désignée pour compléter le reste de ce projet d'aménagement urbain», nous a-t-il déclaré. Il a ajouté qu'une enveloppe financière supplémentaire de 230 millions de dinars a été engagée pour la réalisation de ces travaux pour un délai de six mois. «L'entreprise a installé ces équipements ; il ne reste que l'attribution de l'ordre de service (ODS) pour démarrer les travaux durant le mois en cours», a-t-il conclu.